Les fans d’Indochine, qui devait fêtait ses 40 ans de carrière en 2021, devront attendre l’année prochaine avant de pouvoir retrouver les cinq membres du groupe new wave en concert. En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, les six dates prévues dans des stades en 2021 ont été décalées d’un an. Mais les musiciens pourraient ne pas avoir à patienter si longtemps avant de retrouver un public. Lundi, le Syndicat du spectacle musical et de variété (Prodiss) a écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour réclamer la validation d’un protocole de concert test, concert pour lequel Indochine s'est porté volontaire.
"Le syndicat Prodiss et des médecins nous ont demandé si ça nous intéressait de le faire. Bien entendu que ça nous intéresse de faire un concert si ça peut faire avancer les choses", confirme au micro d’Europe Matin, ce dimanche, Nicola Sirkis, membre fondateur d’Indochine.
"C'est dans les mains des autorités médicales et des autorités tout court"
Lundi 15 février, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, avait annoncé pour mars et avril la mise en place d’expérimentations, à Paris et à Marseille, de concerts "debout" en vue de définir un nouveau protocole sanitaire avant une éventuelle réouverture des lieux de spectacle. L’objectif étant de voir comment il serait possible de réunir un grand nombre de spectateurs dans un espace clos, tout en évitant les contaminations. Mais depuis, le reconfinement semble avoir laissé en suspens ce projet.
"On nous l'a présenté comme un concert normal, mais sous des conditions un peu… voilà", poursuit le chanteur. "Il y aura une fosse sans distanciation sociale, peut-être masqué, peut-être pas masqué, c'est dans les mains des autorités médicales et des autorités tout court", indique l’interprète de L’Aventurier.
Un protocole trop contraignant ?
Mais le chanteur n’entend pas pour autant sacrifier au médical la qualité d’une prestation sur scène. "On a donné notre accord. On peut faire ce concert, on veut le faire. Maintenant, s'il devient trop contraignant médicalement, s’il y a un protocole trop important, on réfléchira à la suite à donner", avertit Nicola Sirkis.
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"On a fait quelques concerts devant des gens masqués pour des radios. C'est pas très bandant. On nous propose énormément de faire du live stream. Je suis extrêmement mauvais, le groupe est mauvais devant des caméras. Ça n'a jamais été son fort", explique encore le rockeur pour qui monter sur scène, devant un véritable public, reste avant tout "une récompense".