Arnaud Desplechin est l'un des rares du milieu du cinéma à défendre les nominations du film "J'accuse" de Roman Polanski. 0:48
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Mathieu Charrier, édité par Ugo Pascolo , modifié à
À quelques heures d'une 45ème cérémonie des César sur fond d'affaire Polanski, le réalisateur Arnaud Desplechin défend les douze nominations du film "J'accuse". "Je ne juge pas l'homme, je juge l'œuvre", assume-t-il sur Europe 1. 
INTERVIEW

Il est l'un des rares du milieu du cinéma à défendre ouvertement les nominations du film J'accuse de Roman Polanski. À quelques heures d'une 45ème cérémonie des César qui s'annonce très tendue, et sur laquelle va notamment planer l'ombre du réalisateur franco-polonais, absent après la polémique liée à une nouvelle accusation de viol fin 2019, le cinéaste Arnaud Desplechin assume son opinion, vendredi soir sur Europe 1. 

"J'avais un professeur de cinéma qui me disait qu'un billet de cinéma, c'est comme un bulletin de vote", explique le membre de l'Académie des César au micro d'Europe 1. "Je ne juge pas l'homme, je juge l'œuvre. J'avais envie de voir ses acteurs, j'avais envie d'écouter cette histoire, et j'étais comblé au cinéma." Ce qui pousse le réalisateur de Roubaix, une lumière, par ailleurs nommé sept fois, à dire qu'il "avait déjà voté" après avoir vu le film. 

"Je ne pouvais pas rater un film de Polanski"

Affirmant qu'il ne "sait pas juger les gens", Arnaud Desplechin avance que certaines personnes "ont préféré ne pas voir J'accuse parce qu'elles pouvaient être blessées pour telle ou telle raison", et dit le "comprendre". Néanmoins, à titre personnel "avec la gratitude éternelle [qu'il a] pour le film Tess [de Roman Polanski], [il] ne pouvait pas rater un film de Polanksi."