Parmi les chansons préférées de Lynda Lemay, Tue-moi de Dan Bigras. Après être revenue sur les histoires d'amour et la fin de celles-ci, la chanteuse québecoise de 56 ans a parlé de ses moments de mal-être. "Si je me fie à ma propre histoire, vers la fin de la quarantaine, je commençais à devenir une personne que j'aimais moins être. Je m'étais perdue dans ma vie", souligne l'artiste. "Quand on est dans le tourbillon des choses, qu'on ne prend pas le temps de se remettre en question, il peut arriver que l'on s'éteigne un petit peu", constate-t-elle au micro de Didier Barbelivien.
"Je n'avais plus accès à mon bonheur facile"
Une période compliquée que la chanteuse avait évoquée dans sa biographie en utilisant l'expression québécoise "je ne lâchais plus mon fou" ["je ne m'amusais plus", NDLR], comme le souligne Didier Barbelivien. "Je regardais les autres s'amuser et je me disais 'mais qu'est-ce qu'ils trouvent drôle ?'. J'étais tellement déconnectée, je n'avais plus accès à mon bonheur facile, celui que je connais depuis ma plus tendre enfance", se souvient-elle. Un épisode qui pourrait s'apparenter à "une petite dépression", comme l'avance Didier Barbelivien.
"Je ne sais pas vraiment quel a été le déclencheur de tout ça, si c'est l'accumulation de choses, la fatigue, l'usure...", poursuit Lynda Lemay au micro d'Europe 1. Ce qui l'a marquée durant cette période est le fait que "notre regard sur les choses n'est plus le même, alors que les choses partent de nous". Selon l'artiste, "c'est là qu'il faut retourner la caméra sur soi-même, puis aller voir où ça cloche. Parce que quand on n'est pas bien, on voit tout ce qui ne va pas bien autour de nous, alors qu'il faut venir voir à l'intérieur de nous et le soigner à la base", sourit la chanteuse.
Avant de rappeler que, selon elle, "le but de la vie est de garder sa lumière. Et si on sent qu'on est en train de s'éteindre, il faut s'arrêter, réfléchir puis repartir sur de bonnes bases", même si, "c'est dur d'aller chercher de l'aide quand on ne va pas bien, parce que c'est le moment où on est le plus faible et on n'a pas la force pour ça", conclut Lynda Lemay au micro de "Dis-moi ce que tu chantes".