Très et même trop politique, un "suicide collectif"... les critiques n'y sont pas allées de main morte pour décrire la cérémonie des César 2021, qui récompensait le meilleur du cinéma français dans un contexte difficile pour le secteur, mis sous cloche à cause du Covid-19. Des attaques injustes pour l'acteur et réalisateur Jean-Pascal Zadi qui défend au micro de Philippe Vandel dans Culture Médias la 46e cérémonie des César, où il a reçu le prix du meilleur espoir masculin pour son rôle dans Tout simplement noir. Un film qu'il a coréalisé avec John Wax. "Je suis super fier d'être dans un pays dans lequel on peut s'exprimer librement", se réjouit-il au contraire.
"Je suis super fier d'être dans un pays où une femme peut venir parler de la condition de la femme, une autre peut venir se mettre toute nue et lancer son message, moi qui arrive avec mon message, voir Fathia Yousouf recevoir le prix meilleur espoir féminin à 14 ans", détaille Jean-Pascal Zadi. "Cela démontre vraiment que l'on a la chance de vivre dans un pays où on peut s'exprimer, où on est libres. On est dans un pays où il y a une crise politique et sociale, évidemment que les artistes se sentent concernés et s'expriment sur ce sujet."
Son film présenté à Emmanuel Macron
Sur scène, le réalisateur de Tout simplement noir a rendu hommage à Adama Traoré. Une intervention très remarquée et très critiquée, notamment par Eric Naulleau. "Il a le droit de penser ce qu'il veut. Il n'y a pas de problème", répond Jean-Pascal Zadi. "Mais aujourd'hui, le plus important, c'est d'avoir la chance d'être dans un pays où on peut s'exprimer et on doit la chérir cette liberté."
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L'acteur césarisé a pu sortir son film à l'automne 2020, entre deux fermetures des salles de cinéma. Il a également présenté Touts simplement noir au président Emmanuel Macron. "Franchement, il a bien rigolé", se souvient le réalisateur. Après le film, les deux hommes ont discuté de la condition des personnes noires en France. "On a émis quelques idées pour pouvoir être un peu plus visibles dans l'espace public", précise Jean-Pascal Zadi. "Ce que Eric Naulleau ne sait pas, c'est que finalement, être noir en France, c'est une vraie expérience qui marque."
Très heureux de son César, Jean-Pascal Zadi estime que ce prix va changer le regard que porte sur lui la profession. "Mais moi, j'ai toujours été sur la même ligne conductrice. J'ai toujours essayé d'être autonome. J'ai toujours essayé de faire mes choses", ajoute-t-il. "Je pense que ce César n'est pas que le mien. C'est celui aussi de John Wax, qui a coréalisé le film avec moi. Ça nous fait une belle entrée en matière dans le métier." Et le réalisateur promet de nouveaux projets. "On est des travailleurs, on est des bosseurs, on est des artisans. Le César ne changera rien à ce qu'on fait."