C'est la deuxième fois qu'un réalisateur français défend les couleurs de la Chine aux Oscars. Après Philippe Muyl avec Le promeneur d'oiseau l'an dernier, c'est au tour de Jean-Jacques Annaud, avec Le dernier loup de représenter Pékin, a annoncé mercredi Xavier Castano, coproducteur du film. A ce stade, rien n'est encore gagné puisque l'Académie des Oscars gardera seulement cinq films étrangers dans sa sélection finale, sur plus de 60 films proposés par différents pays.
Le dernier loup a pourtant toutes ses chances. Le film, sorti en France en février, est adapté d'un best-seller chinois, Le Totem du loup, publié en 2004 par Jiang Rong. Doté d'un budget d'une quarantaine de millions de dollars (35 millions d'euros), financé à 80% par la Chine (ce qui fait de lui la plus grosse production franco-chinoise à ce jour), ce treizième long métrage du réalisateur de 71 ans raconte l'histoire d'une passion : celle d'un jeune homme pour l'animal sauvage, sous la Révolution culturelle, en 1969. Le tournage en 3D s'est déroulé dans les steppes mongoles en présence de 25 loups, 200 chevaux et pas moins de 1.000 moutons. En France, le film a attiré 1,28 million de spectateurs.
Jean-Jacques Annaud est un habitué des récompenses. Le réalisateur a reçu le César du meilleur film et meilleur réalisateur pour La guerre du feu en 1982, le César du meilleur film étranger pour Le nom de la rose en 1987 et celui du meilleur réalisateur pour L'ours, en 1989. Jean-Jacques Annaud a également déjà reçu un Oscar en 1977, celui du meilleur film en langue étrangère pour son premier film, La Victoire en chantant, qui représentait alors la Côte d'Ivoire.
La Victoire en chantant ( Annaud 1976 - extrait )par elsa-benjal
Chaque année, l'Académie des Oscars retient cinq films seulement dans la catégorie du meilleur film étranger, sur plus de 60 proposés par différents pays.