Jean-Marc Barr réagit à la polémique Besson

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Le réalisateur de Lucy, Luc Besson, pourrait ne pas tourner son prochain film en France à cause d’un crédit d'impôt défavorable. 

C'est un vrai dilemme pour le monde du cinéma selon Jean-Marc Barr : d'un côté la défense du marché domestique, de l'autre l'ambition internationale. Interrogé par Europe 1, le héros du Grand Bleu de Luc Besson, devenu réalisateur, a réagi à la polémique qui entoure le dernier projet de Luc Besson, qui veut tourner, dès le début de l'année prochaine, son prochain film adapté de la bande-dessinée Valerian, en anglais. Pour cette raison, il ne bénéficiera pas d'une fiscalité favorable en France et a assuré qu'il irait tourner à l'étranger.

Jean-Marc Barr, lui, entend les deux arguments. Mais l'acteur tient à rappeler le contexte actuel. "Aujourd'hui, pour protéger l'industrie française, on essaye de privilégier tous les tournages français, mais le seul problème c'est que c'est rare que (ces films) se vendent à l'international", explique Jean-Marc Barr à Europe 1. Pour lui, les metteurs en scène visent aujourd'hui "le marché mondial". La langue anglaise devient ainsi un outil de taille. "De plus en plus de metteurs en scène en Europe essayent de promouvoir une culture européenne, à travers l'accès que donne la langue anglaise au marché international." Et l'acteur de citer sa récente collaboration avec le scénariste et producteur danois Lars von Trier ou avec le Turc Semih Kaplanoğlu, qui tournent tous les deux leurs films en anglais.  

Pour le réalisateur Pascal Thomas, c'est très clair : "Luc Besson n'a qu'à tourner son film en français". 

Même si l'interprète de Jacques Mayol entend les deux points de vue, il regrette tout de même que la France "perde l'occasion d'employer 100 ou 150 personnes dans l'industrie pendant quatre, cinq ou six mois." La France, souligne encore Jean-Marc Barr, investit vraiment dans le cinéma mondial (on le voit notamment à Cannes) mais se permet moins d'explorer [elle-même] ce marché international. Tourner en anglais ouvrirait selon lui la possibilité d'une "créativité" nouvelle.

L'exemple du Grand Bleu. "Luc Besson a tourné Le Grand Bleu en anglais", se souvient enfin Jean-Marc Barr, qui en est persuadé : "le film a eu un grand succès en français en France, mais, parce qu'il était tourné en anglais, il a aussi été très accessible aux Etats-Unis". 

Le long-métrage, qui a explosé en France avec plus de 9 millions d'entrées, a approché la barre des 900.000 entrées rien qu'aux Etats-Unis.