Le dernier roman de Joël Dicker a encore fait un carton. Ecoulé à près de 494.000 exemplaires, L'Enigme de la chambre 622, édité aux éditions de Fallois, a battu La Vie secrète des écrivains, de Guillaume Musso, comme le livre plus vendu en 2020. "C'est un bonheur qu'un livre soit accueilli comme ça. Cela donne sens aux deux ans et demi que j'ai passé à écrire", se réjouit l'écrivain suisse dimanche au micro d'Europe 1.
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Depuis la parution en 2012 de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, traduit en plusieurs langues, récompensé de nombreux prix littéraires et écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires, Joël Dicker a su fidéliser son public et enchaîne les succès de librairie. Ce qui ne l'empêche toutefois pas de douter pendant les longs mois solitaires qu'il consacre à l'écriture. "Ces moments n'appartiennent qu'à l'auteur. On se demande forcément si le texte trouvera, ou non, une résonnance auprès des lecteurs."
Pour lui, l'écriture n'a pas de "recette magique"
Pour lui, il n'existe aucune "recette magique" pour assurer le succès d'un livre. "L'écriture est comme la peinture ou la musique. Il existe des techniques, mais c'est avant tout une expérience empirique. Elle ne fonctionne pas toujours. Il y a un savoir-faire bien sûr, mais le partage, l'émotion du lecteur, c'est quelque chose qui ne s'apprend pas, tout simplement parce que ça ne s'explique pas."
Autre ingrédient aussi indispensable qu'inexplicable selon Dicker : l'inspiration. Lui ne la traque pas du côté de l'actualité ou du monde qui l'entoure mais dans l'observation des années passées. "L'écrivain est un observateur en retard, pas celui du moment présent." Alors une chose est sûre : il n'y aura pas de pandémie dans l'intrigue de son prochain livre. "L'impact du Covid-19, on ne le comprendra que dans quelques années. Et l'écrivain a toujours au moins 10 ans de retard pour expliquer ce qu'il voit."