Elles sont bien décidées à ne pas céder. Alors que la chanteuse Katy Perry, artiste la mieux payée au monde et pop star aux 73 millions d'abonnés sur Twitter, lorgne sur leur couvent, deux religieuses de 77 et 86 ans s'opposent fermement à cette vente, même si celles-ci ne vivent plus dans ces murs. Pourtant la chanteuse se verrait tout à fait prendre ses quartiers dans ce lieu historique situé à Silver Lake, dans le centre branché de Los Angeles. Le couvent est estimé à 15 millions de dollars (13,7 millions d'euros).
Deux des cinq dernières sœurs rattachées au couvent ont donc entamé une procédure judiciaire pour contester à l'archidiocèse le droit de vendre la propriété à l'interprète du tube Fireworks. Dans leur motion, datée de lundi, elles accusent la hiérarchie cléricale d'avoir changé unilatéralement le règlement du couvent, connu sous le nom de "l'Institut de Californie des Sœurs du Cœur Très Saint et Immaculé de la Sainte Vierge Marie", affirmant que seules deux des religieuses dans leurs rangs possédaient cette prérogative.
Une petite chanson pour adoucir les mœurs. Mais la chanteuse use de toutes ses armes pour les convaincre. Katy Perry a rendu visite aux nonnes, aurait même chanté pour elles et leur aurait confié qu'elle espérait vivre sur la propriété avec sa mère et sa grand-mère, laissant pourtant les deux récalcitrantes de marbre. Soeur Rita Callanan, 77 ans, a récemment raconté au Los Angeles Times qu'elle avait trouvé des vidéos de Katy Perry sur Internet : "Si on peut le dire, ça ne m'a clairement pas plu", a-t-elle sobrement expliqué.
Selon l'archidiocèse, les trois autres sœurs sont favorables à la vente de la propriété à la chanteuse, née dans un foyer de protestants born-again mais devenue sex-symbol et militante des droits des homosexuels. Quel que soit l'acheteur, la vente devra être approuvée par le Vatican.