Perdu pendant environ 80 ans, La Belle marinière (1932), l'un des tout premiers films avec Jean Gabin, va sortir de l'oubli grâce à une mobilisation lancée sur internet pour restaurer l'unique copie retrouvée par hasard aux États-Unis.
Un objectif dépassé. Plus de 16.000 euros ont été récoltés pour restaurer ce film d'Harry Lachman, a annoncé mercredi dernier la plateforme de crowfunding Celluloid Angels, qui avait déjà financé la restauration des Tontons flingueurs. L'idée était de récolter 15.000 euros grâce au financement participatif, sur les 70.000 nécessaires à la restauration du long-métrage avec Jean Gabin et Madeleine Renaud, afin qu'il puisse de nouveau être projeté.
"Tous les dons collectés au-delà de l'objectif vont permettre de financer cette restauration (et) de disposer d'une plus grande marge de manoeuvre si des plans du film sont particulièrement abîmés", a souligné la plateforme, qui a décidé de maintenir l'opération jusqu'à dimanche. "Enfin, en fonction des sommes atteintes, (la société de production) Lobster Films pourra peut-être disposer d'une amorce de budget pour envisager la sortie du film en salle !", a poursuivi le site dans un communiqué.
De nombreux contributeurs. Quelque 150 contributeurs ont participé à cette opération. Parmi eux : la commune de Mériel (dans le Val d'Oise) où se trouve le musée Jean Gabin, la société des Amis du musée, ainsi que le Musée du Cinéma Jean Delannoy de Bueil (dans l'Eure), du nom du monteur du film, devenu réalisateur de renom dans les années qui ont suivi.
Un incendie avait détruit les négatifs. Tourné par Paramount en France, le film n'a plus été vu depuis les années 30 car un incendie avait détruit la plupart des négatifs du studio. Une copie 35 mm a été retrouvée en 2004 par un chercheur dans des archives à UCLA, où il était rangé sous un titre erroné.