Margaret Menegoz, présidente par intérim de l'Académie des César. La productrice, présidente d'UniFrance de 2003 à 2009 et membre de la Commission nationale du film, celle-ci a été nommée, mercredi, par le Centre national du cinéma (CNC). "Au cours de cette période et à la suite de la démission d'Alain Terzian de la présidence de l'association pour la promotion du cinéma, cette fonction est désormais assurée, en application des statuts, par Margaret Menegoz, membre du bureau sortant", indique le CNC dans un communiqué.
Assemblée générale le 20 avril
"Les membres de l'association seront réunis en assemblée générale extraordinaire le 20 avril 2020, au CNC, afin d'adopter de nouveaux statuts et remplacer provisoirement les membres démissionnaires du conseil d'administration, dans l'attente de la mise en place d'une gouvernance définitive", ajoute le CNC.
L'assemblée générale devra élaborer de nouveaux statuts "dans le cadre d'une large concertation avec l'ensemble des métiers du cinéma, avec notamment l'élargissement du nombre de membres de l'association et la diversification de leur recrutement.
"Une deuxième assemblée générale, intégrant cette fois-ci les nouveaux membres ayant adhéré à l'association dans le cadre des statuts rénovés, sera convoquée à l'été. Elle procédera à l'élection d'un conseil d'administration dont la composition devra être conforme aux principes de représentativité, de diversité et de parité, garantis par les nouveaux statuts", précise encore le Centre national du Cinéma.
"Plan de modernisation"
"Ce plan de modernisation permettra à la cérémonie des César et aux autres opérations organisées par l'Académie de continuer à jouer leur rôle exceptionnel de mise en valeur de la création cinématographique française", indique Dominique Boutonnat, président du CNC.
Accusée d'opacité et d'entre-soi, la direction de l'Académie des César, qui était présidée depuis 2003 par le producteur Alain Terzian, a démissionné en bloc mi-février à seulement deux semaines de la cérémonie de remise de ces récompenses du cinéma français, qui se tiendra vendredi soir.
La crise, qui couvait depuis des semaines, avait pris une nouvelle ampleur avec la publication d'une tribune de plus de 400 personnalités dont Omar Sy, Jacques Audiard ou Céline Sciamma, réclamant une "réforme en profondeur".
Alain Terzian venait d'annoncer des mesures en vue d'instaurer la parité au sein du collège des votants (35% de femmes actuellement), du conseil d'administration (28,5% de femmes) et de l'APC (17% de femmes), mais elles avaient été jugées insuffisantes.