Comme trois de ses frères, il est mis en examen pour tentative d'assassinat dans le cadre de la fusillade près d'une boîte de nuit d'Essey-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Mais Tony Vairelles nie toujours les faits qui lui sont reprochés, alors que la date du procès n'est toujours pas connue, plus de six ans après les faits, survenus fin 2011. À l'époque, trois videurs avaient été grièvement blessés. "J'ai fait l'erreur de foncer sur ce parking pour secourir mon petit frère qui avait été agressé, en pensant que la police serait déjà sur place. Pour le reste, je sais ce que j'ai fait et surtout ce que je n'ai pas fait", explique-t-il au Parisien, lundi.
"Rares moments d'évasion". Début 2012, Tony Vairelles a passé cinq mois en prison, près de Metz. "En arrivant, j'étais persuadé de sortir au bout de trois jours... En fait, je suis resté cinq mois ! Pendant les six premières semaines, je n'ai même pas pu appeler ma famille. Aux parloirs, je voyais ma femme et mon fils de 6 ans dépérir", raconte-t-il dans les colonnes du quotidien.
En détention, l'ancien buteur du RC Lens et international français s'est raccroché au football, sa passion depuis l'enfance : "Il y avait heureusement quelques rares moments d'évasion, comme ces parties de foot qu'on improvisait : on posait les blousons par terre pour faire les buts, comme quand on était gamins. Un jour, d'ailleurs, un type est venu voir Thierry à la fin du match et lui a dit : Dis donc, il joue pas mal ton pote, il devrait s'inscrire en club !"
"Monter une académie". Thierry, c'est son ancien co-détenu, qui lui a fait découvrir un autre hobby. "Il m'a initié au slam", relate celui qui est resté célèbre pour sa coupe mulet fièrement arborée. Et un album serait même déjà dans les cartons. "On a enregistré une maquette, avec une dizaine de titres. On n'a pas la prétention de faire carrière, mais j'aimerais bien faire connaître Thierry en tant qu'auteur." Il avait d'ailleurs sorti deux titres avec lui, en 2013.
Désormais, en plus de ses projets musicaux, Tony Vairelles a "passé plusieurs niveaux pour être entraîneur. Mais ce que je préférerais, ce serait de monter une académie ou un centre de formation pour enseigner aux plus jeunes les valeurs qui se sont perdues dans le foot", dit-il, avant tout impatient d'être au procès "pour s'expliquer".