Le très attendu biopic en deux parties sur Silvio Berlusconi signé Paolo Sorrentino arrivera sur les écrans italiens le 24 avril, pour son premier volet, et sera probablement présent au festival de Cannes, rapportent les médias italiens.
Le deuxième volet de Loro (eux) sortira sur les écrans de la péninsule le 10 mai, soit deux jours après l'ouverture du rendez-vous cannois (8 au 19 mai) où la présence de Paolo Sorrentino, accompagné de son long métrage, est annoncée avec de plus en plus d'insistance.
Hommes politiques et jeunes femmes lascives. Nul ne sait encore si Loro sera ou non en compétition sur la Croisette, ni s'il sera présenté dans sa version intégrale mais une bande-annonce diffusée depuis jeudi sur Internet par le distributeur Universal donne une idée de l'atmosphère du film. Ce clip, qui convoque toute l'esthétique de Sorrentino, montre la silhouette d'un Silvio Berlusconi sous les traits de l'Italien Toni Servillo, sur fond de soirées au bord de la piscine de la villa sarde de l'ex-Cavaliere. Hommes politiques et jeunes femmes lascives complètent cette courte vidéo dans laquelle une voix off demande : "Tu espérais quoi, pouvoir être l'homme le plus riche du pays, être chef du gouvernement et aussi être aimé de tous à la folie ?". Et Berlusconi de répondre : "Oui, je m'attendais justement à ça."
Berlusconi, "l''archétype de 'l'italianité'". Pour son neuvième long-métrage, Paolo Sorrentino a été reçu par Silvio Berlusconi en personne, avait rapporté le quotidien Il Messagero au moment du tournage, l'été dernier. L'homme d'affaires s'est déclaré ravi de parler à l'un de ses cinéastes préférés et aurait même mis à disposition pour le tournage sa maison de Sardaigne ou celle près de Milan, où étaient organisées les fameuses soirées festives "bunga bunga". Interrogé sur son projet, en marge du festival de Cannes l'an passé, Sorrentino avait expliqué son choix : "Parce que je suis italien et je veux faire un film sur les Italiens. Berlusconi est l'archétype de 'l'italianité' et à travers lui, je peux raconter les Italiens."
Oscar du meilleur film étranger en 2014. Le cinéaste napolitain avait présenté en 2008 Il Divo, portrait du sulfureux politicien italien Giulio Andreotti (trois fois président du Conseil), interprété également par Toni Servillo. Paolo Sorrentino a remporté un succès mondial avec La Grande Bellezza, récompensé par l'Oscar du meilleur film étranger en 2014. C'est encore une fois Toni Servillo qui y jouait un écrivain las de faire l'amour et la fête dans une Rome désabusée où la mort venait roder.