Le scénariste et éditeur américain Stan Lee, père de Spider-Man et des X-Men, réclame un milliard de dollars en justice à son ancienne entreprise POW!, à qui il reproche d'avoir tenté de l'abuser en profitant de son grand âge, selon des documents judiciaires publiés mardi.
Des conditions de vente occultées. Âgé de 95 ans, le fondateur de l'empire Marvel - racheté par Disney en 2009 - conteste les conditions dans lesquelles il a signé l'an dernier la vente de sa nouvelle entreprise, POW! Entertainment, à une holding chinoise. Stan Lee - qui a révolutionné le monde de la bande-dessinée et la culture populaire en créant notamment pour la maison d'édition Marvel les personnages de Spider-Man, Hulk, Black Panther ou des Quatre Fantastiques - affirme notamment que les dirigeants de POW! ne lui avaient pas dévoilé tous les détails de cette vente, notamment le fait que l'acheteur chinois, Camsing International, auraient les droits exclusifs d'utiliser son nom et son image.
Un contrat signé dans de mauvaises conditions. Le créateur nonagénaire soutient que les dirigeants de POW! ont profité de ce qu'au moment de la signature, il était troublé à la suite du décès de son épouse, et aussi du fait qu'il souffre de dégénérescence maculaire - un trouble de la vision lié à l'âge - ce qui l'a empêché de lire les documents. En fait, accuse-t-il, il ne se souvient pas que qui que ce soit lui ait lu les documents, et se demande même s'il a vraiment signé ce contrat ou si sa signature a été imitée.
La mainmise sur ses réseaux sociaux. Il se plaint également de ce que POW! ait "pris le contrôle de ses comptes personnels sur les réseaux sociaux, dont Facebook, Instagram et Twitter", qui comptent 15 millions de "followers", selon le texte de sa plainte. La société n'a pour l'instant pas répondu à ces accusations.
Le nom de Stan Lee est par ailleurs apparu récemment dans les chroniques judiciaires pour de toutes autres raisons : le vieil homme fait l'objet d'une plainte de la part d'une massothérapeute qui l'accuse d'agressions sexuelles, et ceci quelques mois après d'autres accusations du même type venant d'infirmières qui l'ont soigné chez lui. Stan Lee, via son avocat, a rejeté ces accusations.