Elle fait partie de ces écrivains qui ont du mal à avancer sur leur prochain livre pendant le confinement. Un an et demi après le succès retentissant de La vraie vie, Adeline Dieudonné travaillait sur son nouveau roman, mais le coronavirus et ses conséquences sur la liberté de circulation en ont décidé autrement. Un phénomène d'autant plus fort que ce nouvel ouvrage "se télescope un peu avec l'actualité", indique la femme de lettres belge au micro de "La voix est livre", ce dimanche sur Europe 1.
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"Il me faut du recul et du temps pour comprendre les événements"
"J'ai besoin d'avoir du recul pour pourvoir continuer à avancer dans l'intrigue de mon nouveau roman, parce que je n'arrive pas à faire abstraction de ce qu'il se passe aujourd'hui" indique-t-elle. "Il me faut donc du temps pour que je comprenne les événements, et comme nous sommes en plein dedans [la crise du coronavirus, ndlr], on n'a pas la distance." Mais Adeline Dieudonné ne reste pas inactive pour autant : en plus de s'occuper de son "potager" et de son "poulailler" au sud de Bruxelles, elle "explore les personnages" de son nouveau roman.
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Des nouvelles sur les personnages
"Plutôt que d'avancer dans l'intrigue principale, j'écris des petites nouvelles sur les personnages. J'en prends un et j'explore sa vie, son passé, c'est comme des spin-offs. Mais je ne sais pas si cela se retrouvera dans le roman." Un travail qui permet à l'écrivaine de mieux appréhender la psychologie des protagonistes de son prochain ouvrage, mais aussi de se plonger "dans le décor dans lequel ils évoluent". Un processus d'autant plus agréable qu'Adeline Dieudonné pense qu'elle "n'aurait pas pris le temps de le faire en temps normal". "De ce point de vue-là, le confinement c'est donc plutôt pas mal."
Le "deuxième" roman fera du bien
Mais une fois les restrictions levées en Belgique, elle compte bien se remettre à avancer sur son récit, car La vraie vie commence à être un peu encombrant au quotidien. "À un moment c'est fatiguant, surtout la promo étrangère, il faut à chaque fois tout recommencer. Le deuxième livre fera du bien, j'en ai tellement marre qu'on me demande si je suis en train de l'écrire que j'ai envie qu'il sorte pour qu'on arrête de me poser la question."