Le gouvernement a annoncé mardi qu'il va investir 340 millions d'euros sur trois ans pour les métiers d'art, afin de mieux "structurer, transmettre et développer" ces professions, notamment auprès de la jeunesse.
La numérisation des gestes d'artisans
Parmi les grands axes de ce plan présenté mardi au Mobilier national à Paris, en présence de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et d'Olivia Grégoire, en charge de l'Artisanat: la valorisation des métiers d’art auprès de la jeunesse et l'amélioration de la formation.
Plusieurs mesures visent à "susciter des vocations", dont l’ouverture de 1.000 places de stages de 3e auprès d’artisans d’art, la création de 730 nouvelles activités métiers d’art pour les 15-19 ans via le Pass culture, ou encore le développement d’ateliers découverte pour 35.000 jeunes via un réseau d’associations, a indiqué le ministère dans un communiqué.
L'accent sera également mis sur "la formation aux métiers d’art au sein de la réforme des lycées professionnels, avec notamment le versement d’une allocation de stage durant les périodes de formation en entreprise", moyennant un budget d'environ 20 millions d'euros par an. Pour éviter "la déperdition de certains savoir-faire", le gouvernement annonce qu'il souhaite développer la "numérisation des gestes d'artisans", et le budget consacré au "dispositif Maître d’art – élève, permettant la transmission de métiers rares", sera doublé.
Des métiers qui ont "tous les atouts pour répondre aux défis de l'avenir"
Autre mesure annoncée: "la reconduction du Crédit d’Impôts Métiers d’Art (CIMA), qui devait expirer à la fin de l’année 2023 et qui représente une dépense annuelle de 47 millions d’euros", un dispositif permettant "d'alléger les coûts de conception et les coûts salariaux".
Ces métiers "ont tous les atouts pour répondre aux défis de l’avenir et nous aider à constituer une société plus écoresponsable, plus humaine, plus solidaire", a souligné mardi la ministre de la Culture, devant un parterre d'artisans, députés et associations. "A l’heure où l’économie se transforme sous l’effet des mutations technologiques, climatiques et sociales, on pourrait croire que les métiers d’art, ces savoir-faire anciens, sont menacés d’obsolescence: au contraire, ils n’ont jamais été autant d’actualité", a renchéri sa collègue au sein du gouvernement, Olivia Grégoire.