"Le Jour le plus long", "Out of Africa"... Les films de la vie de Dominique Besnehard
Dans l'émission cinéma d'Europe 1, "CLAP !", un ou une invité(e) se prête chaque semaine à un questionnaire cinéma sur les films de sa vie. Samedi, c'est le producteur de cinéma Dominique Besnehard qui a répondu aux questions de Margaux Baralon sur les longs métrages qu'il considère mémorables, de son meilleur souvenir en salle au film dans lequel il aimerait vivre.
Tous les samedis pendant une heure dans CLAP !, Europe 1 fait le tour de l'actualité du septième art. Chaque semaine, un invité, qu'il soit ou non du monde du cinéma , se soumet à un questionnaire personnel sur les films de sa vie. Samedi, le producteur de cinéma, Dominique Besnehard, qui a aussi été l'agent des stars Isabelle Adjani, Béatrice Dalle, Christophe Lambert, Nathalie Baye et Michel Blanc, s'est plongé dans ses souvenirs de cinéphile au micro de Margaux Baralon.
Quel est votre premier souvenir de cinéma ?
"C'est quand j'ai regardé Le Jour le plus long, un film qui raconte le Débarquement du 6 juin 1944. C'était en 1962, je devais avoir huit ou neuf ans, et j'en garde un souvenir important parce que j'étais en Normandie. Dans cette région, c'était l'événement. Tout le monde allait voir le film. Mes propres parents étaient jeunes pendant la Seconde Guerre mondiale même s'ils étaient plutôt dans la campagne, à Vire. Le Débarquement, pour un gamin, c'est quand même fort. Ça m'a marqué parce que j'avais mes parents à côté de moi et je me disais qu'ils auraient pu périr. Ce film représente un souvenir très violent, celui du Débarquement, mais cet événement a aussi sauvé la France aussi, mais surtout voir mes parents là.
Votre meilleur souvenir en salle ?
Je me souviens de Titanic, un film que j'ai vu en province. Avec mon métier, je vois généralement les films avant, lors de projections privées sans spectateurs. Pour ce film, il y avait des files d'attente terribles. Être avec le public m'a marqué et je me souviens avoir pris un coup sur la figure quand même. L'avoir vu en public, c'est un très bon souvenir. D'ailleurs, j'espère que les gens vont revenir au cinéma après cette période de Covid-19 pour avoir cette espèce de communion des spectateurs devant un grand spectacle.
Votre séance de cinéma la plus dingue ?
J'ai vécu une séance incroyable. J'avais fait le casting d'Out of Africa avec Meryl Streep et Robert Redford. Le casting, anglais, m'avait demandé de trouver les acteurs africains. L'acteur Malick Bowens, pour me remercier de lui avoir permis de faire ce film, m'avait invité à la première à Londres. J'étais donc allé avec une amie à Londres et on se trouvait au milieu de la salle. Deux fauteuils devant nous, Lady Di et le prince Charles sont arrivés ! On a halluciné. J'ai donc vu Out of Africa, qui dure assez longtemps, avec Lady Di et Charles devant moi. Je peux vous dire qu'ils ne bougeaient pas. C'est un souvenir que je ne peux pas oublier, j'ai vraiment vu Lady Di de près.
Le film dans lequel vous aimeriez vivre ?
J'aurais aimé vivre au temps de Louis XIV, donc j'aurais aimé vivre dans le film de Roberto Rossellini, La Prise de pouvoir par Louis XIV. J'aurais aimé vivre à cette époque mais pas pour être chez les pauvres, pour être parmi les courtisans. C'était quand même agréable, il y avait le libertinage, il y avait tout à cette époque. Même s'il avait quand même beaucoup la religion également.
La bande originale de film qui vous a le plus marqué ?
C'est celle d'un film dont j'ai fait le casting et dont je suis très fier puisque c'est le film d'une génération. Il s'agit de la bande originale de 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix avec Béatrice Dalle et notre ami Jean-Hugues Anglade. La musique est de Gabriel Yared, qui est un grand musicien. La musique est absolument géniale, on s'en souvient ! Parce que des fois, les musiques de films, à part celles de Georges Delerue… À l'époque, on avait quand même des musiciens avec Gabriel Yared, Georges Delerue ou encore Jean Wiéner. Maintenant, je suis incapable d'apprécier les musiques de films. On a l'impression que toutes les chansons sont métalliques, industrielles… Elles ne sont pas bien."