Deux mois de travail, souvent jour et nuit : le personnage de cire de Donald Trump installé jeudi matin au musée Grévin de Paris a été réalisé en un temps record. Sur la foi des sondages, l'institution parisienne avait misé sur Hillary Clinton. "Jamais dans l'histoire du musée depuis 1882, un personnage n'a été fait aussi rapidement ! Six mois sont généralement nécessaires. Tous les sondages donnant Hillary Clinton en tête, nous avions mis en chantier son personnage qui était presque terminé", a dit Yves Delhommeau, directeur général du musée Grévin.
Deux équipes mobilisées en urgence. "L'élection surprise de Donald Trump a évidemment tout chamboulé. Notre sculpteur s'est lancé immédiatement sur le nouveau président élu, avec deux équipes mobilisées en urgence", a ajouté Yves Delhommeau, précisant que la statue d'Hillary Clinton a été remisée. "Peut-être, aurons-nous une autre occasion...". Déjà installé mercredi au musée de cire de Madame Tussauds à Londres, Donald Trump a remplacé jeudi matin Barack Obama sous les cimaises du Grévin, à la veille de la cérémonie d'investiture du milliardaire élu.
Donald Trump, nouveau président des Etats Unis rejoint #GrévinParis
— Musée Grévin (@GrevinParis) 19 janvier 2017
Barack Obama restera en tant que Prix Nobel de la Paix #POTUSpic.twitter.com/h3phAMM8rt
La teinture des cheveux, le plus difficile à reproduire. Vêtue d'un costume bleu marine, d'une chemise blanche, arborant une cravate rouge vif et le drapeau américain en épinglette sur un revers de la veste, la statue de Donald Trump, très ressemblante, trône à côté de celles de Valdimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande, Elisabeth II et du Pape. "Plusieurs rinçages ont été nécessaires pour obtenir la bonne teinture des cheveux. C'est ce qui a été le plus difficile à reproduire. Les hommes sont toujours plus faciles à sculpter que les femmes. Ils ont les traits plus marqués. En plus, Donald Trump a une tête assez caricaturale", a confié le sculpteur Eric Saint Chaffray qui a travaillé sur photos et vidéos. Barack Obama ne quitte pas pour autant le musée Grévin : il a été réélu à l'unanimité "pensionnaire permanent" par l'Académie Grévin au titre de son prix Nobel de la paix.