Le sens du rythme d'Olivier Nakache et Éric Toledano

© Thibault GRABHERR / GAUMONT
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Guillaume Perrodeau , modifié à
Le duo de réalisateurs d'"Intouchables" sort un nouveau film, "Le sens de la fête", qui s'étale sur une seule journée.

Trois ans après Samba, les deux réalisateurs d'Intouchables font leur retour en salles ce mercredi avec la comédie Le sens de la fête, en partenariat avec Europe 1. Un long-métrage dans lequel on retrouve Jean-Pierre Bacri (Max) en traiteur et organisateur de mariage, qui doit s'occuper de la préparation d'une grande célébration dans un château du 17e siècle.

Le défi de la narration. Habitué des récits cinématographiques étendus sur un espace-temps classique, le duo propose ici une narration resserrée : le temps d'une journée. Le sens de la fête mise en effet sur son rythme, qui ne cesse de s'accélérer au fil de l'avancée de la soirée. "Nous voulions filmer une équipe au travail, dans les coulisses", expliquaient Olivier Nakache et Éric Toledano sur Europe 1, le 25 septembre dernier.

Lors de la première séquence, le spectateur rejoint ainsi Max le matin, en pleine discussion avec un couple qui compte se marier prochainement. Le minimalisme de cette première scène - trois personnages, cadre resserré et décor simple - contraste avec la démesure qui s'offrira bientôt au spectateur, plongé au cœur d'une soirée de mariage où rien ne se passe vraiment comme prévu.

Rapidement, Le sens de la fête s'engage dans une course effrénée. L'objectif ? Réussir le mariage parfait. Au milieu des va-et-vient, on suit la petite troupe de travailleurs à l'oeuvre : Vincent Macaigne en serveur enamouré de la mariée, Eye Haidara en sanguine assistante de Jean-Pierre Bacri ou encore Jean-Paul Rouve, en photographe de mariage totalement à l'ouest. Un ballet de caractères que la caméra se plaît à mettre en scène, passant d'un personnage à l'autre.

Avishai Cohen, "un bonheur que de le convaincre". Comme dans toutes leurs réalisations, Olivier Nakache et Éric Toledano ont apporté un soin particulier à la BO de leur film. Dans Le sens de la fête, les deux cinéastes ont confié la musique au contrebassiste de jazz Avishai Cohen.

Influencé par les musiques de chaque continent, Avishai Cohen propose, depuis plus de 15 ans maintenant, des œuvres métissées, où se mêlent aussi bien des sonorités pop que jazz. En 2010, il signe dans le célèbre label de jazz, Blue Note Records, fondé en 1939. "C'était la première fois qu'il s'attaquait au cinéma. C'était un bonheur que de le convaincre", confie le duo de réalisateur. Dans Le sens de la fête, l'artiste s'adapte à ce qui se passe à l'écran, porte certaines séquences grâce au rythme endiablé de sa contrebasse. Un ingrédient essentiel dans les rouages de la machine du long-métrage.