Des momies datant de la dynastie ptolémaïque d'origine grecque (323 à 30 avant J.-C.), découvertes dans des catacombes en Égypte, ont été dévoilées samedi par le ministre égyptien des Antiquités sur le site archéologique de Touna el-Gebel, dans le centre du pays.
Plusieurs momies brunâtres, à terre ou placées dans des cercueils ouverts en argile, ont été présentées dans des chambres funéraires souterraines exiguës par le ministre Khaled el-Enani, lors d'une cérémonie sur le site de Touna el-Gebel, en Moyenne-Égypte.
Des tombes d'une famille de la petite bourgeoisie. "Nous avons jusqu'à présent plus de 40 momies", a annoncé Khaled el-Enani lors d'un discours devant la presse et des responsables égyptiens et étrangers. Parmi ces momies, "douze sont celles d'enfants, six d'animaux et le reste d'hommes et de femmes adultes", a précisé Rami Rasmi, membre de la mission archéologique ayant débuté en février 2018. Les tombes récemment découvertes se situent dans un tombeau familial "appartenant probablement à une famille de la petite bourgeoisie" et datant de l'ère ptolémaïque, selon un communiqué du ministère.
Cléopâtre, dernière reine de cette dynastie. La dynastie ptolémaïque, d'origine grecque, fut la dernière dynastie pharaonique avant que l'Égypte ne passe sous domination romaine. La reine Cléopâtre en fut la dernière souveraine. Des ostracons et des fragments de papyrus découverts sur place ont permis de déterminer que les découvertes dataient de cette période, a indiqué le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, Mostafa Waziri. "Nous avons trouvé deux tombes d'une profondeur de neuf mètres, contenant plus de six chambres", a indiqué Mohamed Ragab, qui participe aux fouilles, toujours en cours. L'époque hellénistique, qui dura environ trois siècles, marque le passage de la puissance grecque, avec les conquêtes d'Alexandre Le Grand et ses successeurs, les Diadoques, à l'hégémonie romaine en Méditerranée.