Révélés au milieu des années 1990, les Chevaliers du fiel, originaires de Toulouse, ont connu des débuts compliqués lors de leur arrivée Paris. Chez Anne Roumanoff mardi, ils reviennent sur cette période, où ils étaient à l'affiche du "troisième horaire du Point Virgule".
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"On a dit 'non' à tout". Interrogés par Anne Roumanoff au sujet sur leur connexion avec "la réalité des gens", les deux comédiens estiment que c'est leur authenticité qui paie. "On n'a jamais rien truqué depuis nos débuts", plaident-ils. "Quand on a démarré à Paris, on était au troisième horaire du Point Virgule, à 23h15", confient les humoristes, qui faisaient face à des salles quasiment vides et logeaient à Pigalle dans un appartement non-chauffé.
Éric Carrière et Francis Ginibre croisaient beaucoup de monde du milieu du spectacle à l'époque, et tout le monde y allait de son petit conseil. "On est arrivé avec notre accent, nos habitudes, notre manière de faire les choses, (...) et les gens du métier nous disaient de changer de nom, d'enlever notre accent, de ne plus jurer", se souviennent les Chevaliers du fiel. "On a dit 'non' à tout, car on a fait ce métier pour faire ce que l'on voulait", expliquent-ils.
"Le problème du cinéma, c'est qu'il faut délayer". En 2014, les Chevaliers du fiel ont fait une incursion dans le cinéma avec Repas de famille. Une première dans le septième art dont ils n'ont pas gardé un très bon souvenir. "Le problème du cinéma, c'est qu'il faut délayer", souligne le duo, qui s'est retrouvé face à "dix personnes qui sont des professionnels" et vous explique ce qu'il faut faire.
Éric Carrière et Francis Ginibre n'ont pas eu le sentiment de réaliser leur film. "On s'est fait balader", estiment-ils aujourd'hui. Leur deuxième long-métrage, Les Municipaux, ces héros a lui beaucoup mieux marché, rassemblant 600.000 spectateurs dans les salles. Leur troisième long-métrage, Les Municipaux, trop c'est trop !, sortira quant à lui à la fin de l'année.