Elles sont les rock stars de la musique classique. Les sœurs Labèque, le duo de pianistes le plus célèbre au monde depuis 50 ans, reviennent pour une série de concerts à la Philharmonie de Paris dès ce jeudi soir. Au programme : du piano bien-sûr, inspiré par des opéras de Philip Glass, qui s’est lui-même inspiré des films de Jean Cocteau. Un spectacle enchanteur et original.
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Leurs deux pianos à queue se font face dans une ambiance tamisée, et les effluves de roses, diffusées dans la salle de la Cité, parfument l'espace. Si la musique romantique de Philip Glass, le compositeur américain des années 1970, fait redouter une musique un peu trop pointue, c'est tout le contraire pour Katia Labèque. "Mais non, c'est le nom de la musique minimaliste qui peut faire peur. Et c'est justement l'inverse de la musique contemporaine telle que les gens la conçoivent. C'est l'école des gens qui ont voulu retourner à la mélodie, aux rythmes et à quelque chose qui connecte avec le public", explique Katia Labèque.
Inspirations de Jean Cocteau
Philip Glass s'est inspiré de trois films de Jean Cocteau : Orphée, Les Enfants terribles, La Belle et la Bête. Marielle Labèque s'est replongée avec bonheur et quelques frissons dans ce film fantastique avec Jean Marais sorti en 1946. "Quand on réalise en quelle année il a fait ça, ce sont des images qui restent pour toujours. Quand elle avance, quand elle arrive dans ce château, il y a ces rideaux blancs en lin qui volent. C'est extraordinaire", se réjouit Marielle Labèque.
Une leçon de l'histoire de la musique avec Katia et une leçon de cinéma avec Marielle et surtout un moment de grâce en perspective.