Jamais deux sans trois. Surtout quand le numéro deux a battu des records en attirant 4,6 millions de personnes au cinéma en 2016. Le troisième volet de la série de films Les Tuche, intitulé Liberté, Égalité, Fraternituche, était présenté en avant-première vendredi soir au festival de comédie de l'Alpe d'Huez. Et a su trouver son public.
Tuche président. Dans ce troisième volet, Jeff Tuche, le personnage principal interprété par Jean-Paul Rouve, est devenu maire de Bouzolles, son village (fictif) du Nord. Et s'attend à ce que le TGV s'arrête enfin dans sa bourgade. Hélas, il avait mal lu les annonces et le train ne fait que passer. Furieux, Jeff Tuche appelle le président de la République, qui refuse de prendre son appel. Il décide donc de se présenter à la présidentielle, qu'il remporte à la surprise générale. S'ensuivent tout un tas de péripéties pour lui et sa famille, qui détonnent quelque peu au Palais de l'Élysée.
"Il faut bien rigoler". À la fin de la séance, on trouvait des enthousiastes dans le public. "Ça fait du bien dans la vie, il faut bien rigoler de temps en temps", s'exclamait une spectatrice, tandis qu'une autre expliquait ce qui est sûrement la clef du succès des Tuche : "J'adore les acteurs un peu ploucs, comme nous."
La réalité dépasse la fiction. Pour ce volet, Jean-Paul Rouve, également à l'origine du scénario, a eu la surprise de voir la réalité dépasser la fiction. Car si Jeff Tuche est élu, c'est parce que beaucoup de politiques sont disqualifiés en raison d'affaires d'emplois fictifs ou d'évasion fiscale. "Lorsqu'on a tourné le film, Macron venait d'être élu", raconte l'acteur français. "Donc évidemment, le scénario était écrit depuis longtemps. Mais quand on a vu la campagne [présidentielle], avec les hommes politiques qui tombaient pour différentes raisons, on s'est dit que c'était fou."
En cas de nouveau succès, Jean-Paul Rouve a déjà envie d'écrire un quatrième Tuche. Mais cette fois, il devrait planter son décor loin du monde politique.