C'est la bonne nouvelle du confinement. Si les Français ne peuvent plus sortir dans les musées ou dans les théâtres, la culture reste néanmoins accessible en ligne. L'Opéra de Paris a par exemple mis en ligne gratuitement ses spectacles, il est également possible de visiter le Château de Versailles depuis son canapé. Côté littéraire, l'enseigne de distribution française Cultura met à disposition sur son site internet "Les Nouvelles du Lendemain". Chaque jour, il est possible de découvrir une nouvelle inédite en sur le thème du confinement. Invité de "Culture Médias", l'émission de Philippe Vandel sur Europe 1, Bernard Werber explique pourquoi il a décidé de participer au projet.
Bernard Werber écrit une nouvelle par jour
"Quand Cultura m'a proposé le projet, je me suis dit qu'il serait intéressant de réfléchir à quelque chose qui serait sympathique", raconte l'auteur de la célèbre série de livres sur Les Fourmis. "La science-fiction est souvent associée à quelque chose de pessimiste. Je crois qu'il faut arriver à dire qu'il y a une possibilité que les choses s'arrangent et que tout ce qui nous arrive ne soient pas si mauvais que ça".
L'exercice de la nouvelle peut paraître compliqué, mais pas pour Bernard Werber, qui avoue en écrire une par jour. "C'est une sorte de petite gymnastique de créativité que j'aime bien pratiquer", explique-t-il, affirmant miser plus sur la quantité que la qualité. "Donc après, je sélectionne les meilleures".
Montréal à l'origine d'Homo Confinus
Pour le site de Cultura, Bernard Werber a écrit Homo Confinus, qui raconte une société humaine sous terre. La genèse de cette histoire lui vient de Montréal, où il "a vu qu'on pouvait organiser toute une vie sous terre et que cette vie sous terre était supportable", raconte-t-il. "Je me suis dit que peut-être c'est ce qu'on doit trouver comme solution" aux problèmes climatiques. "Finalement, peut-être que la vie sous terre pourrait être une solution", affirme Bernard Werber
"Il faudrait construire un système confortable et dans ce cas l'homme vivrait sous l'épiderme de sa planète", poursuit l'écrivain. "Il pourrait y vivre pas trop mal, tout en permettant en surface aux forêts de repousser, aux océans de redevenir propres et à l'air de se purifier", conclut-il, alors que dans Homo Confinus, Bernard Werber parle d'une humanité à son "taupe niveau".