"Grande gueule", "enfant terrible", on colle souvent des étiquettes à Mathieu Kassovitz. Le réalisateur français préfère plutôt évoquer une volonté, celle de s'affranchir d'un système et de mener sa propre route, sans se soucier de ce que l'on pense de lui. L'acteur a très rapidement connu le succès. Avec La haine tout d'abord, puis Le fabuleux destin d'Amélie Poulain.
En conséquence, Mathieu Kassovitz a fait un choix décisif pour la suite de sa carrière. "Quand j'ai vu arriver la possibilité de devenir une véritable star, c'est-à-dire d'être suivi par des gens dans la rue, d'avoir la pression constante de devoir être bien présentable, (...) j'ai décidé tout de suite de ne pas jouer le jeu et de mettre un grand coup de pied dedans", confie-t-il dans De quoi j'ai l'air ?. "J'ai toujours refusé d'avoir des fans", ajoute-t-il. Pourquoi ? "Si j'ai des personnes qui sont déjà fans de mon prochain film, je n'ai plus besoin de travailler, juste de faire", justifie le réalisateur. Une manière, pour lui, d'être constamment à l'affût sur le plan de la créativité.