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Tiffany Fillon , modifié à
Invité sur Europe 1 dimanche, le philosophe Michel Onfray a expliqué pourquoi, selon lui, la société française a basculé dans le "racialisme" au sujet des inégalités entre les Noirs et les Blancs. Il dénonce la progression d'une pensée défendant une supériorité des Noirs sur les Blancs. 
INTERVIEW

Michel Onfray, dont le dernier livre La résistance au nihilisme vient d'être publié chez Grasset, s'est exprimé dimanche dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, sur Europe 1, au sujet de la perception des inégalités raciales dans la société française. Selon lui, "on est en train d'instaurer un racialisme, c'est-à-dire un racisme, sous prétexte d'être gauchiste, progressiste et de gauche." 

"Aujourd'hui, on nous dit qu'un Blanc est coupable parce qu'il est blanc, qu'un Noir est victime parce qu'il est noir", ajoute-il au micro d'Isabelle Morizet. D'après lui, une forme de "racisme" s'installe. "Il n'y a pas de raison que les Noirs soient supérieurs aux Blancs", affirme-t-il.

"On est au bout du bout de l'impasse"

Cette analyse pousse Michel Onfray à dire que l'"on est en train de vivre des choses extravagantes", que l'"on est au bout du bout de l'impasse". Alors qu'une vague de manifestations antiracistes a eu lieu en France à la suite de la mort de George Floyd, Michel Onfray s'est aussi exprimé sur l'absence de sanctions concernant la tenue de manifestations, dans le contexte de l'épidémie de coronavirus. "Quand un ministre de l'Intérieur nous dit que l'émotion est supérieure à la loi, c'est un truc de soixante-huitard", a-t-il dénoncé, avant d'ajouter que l'"on n'est jamais allé aussi bas dans le nihilisme".

Michel Onfray a en effet fait référence aux propos de Christophe Castaner, au sujet d'une manifestation contre les violences policières, le mardi 9 juin. "Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent", avait indiqué le ministre de l'Intérieur mardi 9 juin sur RMC. Il avait ainsi autorisé l'organisation de cette manifestation, en appelant à "respecter les gestes barrières".