Miou Miou : "Il aurait fallu être folle pour refuser" le film Larguées
La comédienne, plus rare sur grand écran depuis quelques années, revient dans les salles mercredi aux côtés de Camille Chamoux et Camille Cottin.
Françoise vient de se faire larguer par son mari, parti avec une femme beaucoup plus jeune. Ses filles, Rose et Alice, à l'opposé l'une de l'autre, décident d'emmener leur mère dans un club pour lui changer les idées. La mère, c'est Miou Miou et les filles sont Camille Cottin et Camille Chamoux . Toutes jouent dans le film Larguées, qui sort dans les salles le 18 avril et qui a reçu le prix du public au festival de l'Alpe d'Huez. La comédienne des Valseuses était l'invité d'Un dimanche de cinéma pour présenter le film.
"Des répliques jamais entendues". Le long-métrage est le premier de la réalisatrice Éloïse Lang. "J'aime beaucoup les premiers films. J'en ai fait beaucoup", explique Miou Miou. "J'ai entendu des répliques que je n'avais jamais entendues. J'ai trouvé ça vraiment original. Il aurait fallu être folle pour refuser." Et la comédienne de valoriser le côté progressiste et moderne du film, notamment sur les mœurs sociales au travers des portraits des trois femmes.
"Il y a une scène que j'aime beaucoup entre les deux Camille où elles parlent des enfants". Pour l'actrice, cette scène soulève des questions profondes : "Est-ce qu'on doit faire des enfants ? Et si on en fait pas, est-ce que c'est horrible ?" Le film pose aussi la question du regard des filles sur la sexualité de leur mère. "Je sors des cases de femme larguée, femme de 60 ans, mère."
Découvrez la bande-annonce du film :
Miou Miou "pas sûre" que le film Les Valseuses pourrait sortir aujourd'hui
En 1975, Miou Miou tourne dans Les Valseuses . Le film, qui met aussi en tête d'affiche Gérard Depardieu et Patrick Dewaere, très osé, fait scandale à sa sortie. Il révèle aussi l'actrice qui a évoqué ses souvenirs : "Je n'ai aucune nostalgie. Ce qui est fait est fait. Là, c'était un tournage très intense. On nous demandait des choses impudiques. On était souvent nus (...)", se souvient la comédienne qui trouve aussi que le traitement de la femme était très cru malgré "beaucoup de tendresses dans beaucoup de scènes" (...) Pouvoir le refaire aujourd'hui ? "Je ne suis pas sûre", répond la comédienne. "On est dans une époque très procédurière, très violente."