Il est l'enseignant dont tout le monde rêve. La réalisatrice Emilie Therond a eu l'idée de filmer la dernière année d'exercice de son ancien instituteur, Jean-Michel Burel, un homme qui l'a profondément marquée dans son enfance. Cela donne "Mon maître d'école", un documentaire touchant dont l'actuel maire du village de Saint-Just-et-Vacquières (Gard) est le principal protagoniste. Invité sur Europe 1 midi mercredi, il revient sur son expérience en tant qu'enseignant.
"J'ai pris certaines libertés". Jean-Michel Burel était notamment un enseignant anti-conformiste : "j'ai toujours eu du mal à me couler dans le moule lorsque celui-ci me paraissait trop contraignant au niveau des rigueurs administratives", raconte-t-il. "Cela fait sourire beaucoup mais j'ai pris certaines libertés". Des rigueurs administratives que l'ancien enseignant n'hésitait pas à braver, notamment quand il s'agissait d'organiser des sorties pour ses élèves. "Maintenant tout est réglementé. Tout le monde a peur de l'accident", critique Jean-Michel Burel. L'école de Saint-Just-et-Vacquières a notamment la particularité d'être toujours ouverte. "C'est un lieu où ils peuvent jouer quand il pleut. C'est leur maison", explique le maire.
Même si il admet que "cela a été difficile" de quitter ses fonctions d'enseignant, l'homme reste proche de l'école :"il se trouve que la mairie jouxte l'école, donc je suis toujours là. J'ai un bon contact avec l'institutrice et je m'occupe de la garderie quand elle a besoin de s'absenter", a t-il indiqué.