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Invité de La Grande interview Europe 1, le journaliste et écrivain Philippe Labro décrit un Alain Delon intrinsèquement nostalgique à l'enfance douloureuse. L'acteur abandonné par son père n'a eu de cesse de rechercher des pères spirituels à travers les grandes figures du cinéma français.

Légende du cinéma, acteur instinctif à la beauté incandescente Alain Delon, l'acteur de "Plein soleil" et du "Samouraï", s'est éteint ce dimanche à l'âge de 88 ans. Au micro d'Europe 1, l'écrivain Philippe Labro rend un dernier hommage au monstre sacré du cinéma français et évoque notamment la nostalgie de l'acteur : "Il cultivait le passé", explique l'auteur.

"Tout cela repose sur son enfance. Alain Delon est un enfant abandonné qui errait de pension en pension et de père en père. Il s'est retrouvé à 17 ans en Indochine qui a fréquenté uniquement des voyous à Marseille", détaille l'auteur.

 

"Il vénérait Jean Gabin"

Sur ce passé difficile, l'acteur a construit sa carrière et se réfère constamment au passé, détaille Philippe Labro. "Pour lui le passé est une leçon d'instruction, c'est l'expérience", narre l'écrivain.

 

Le légendaire acteur s'est construit en miroir avec ses paires plus âgés et acteurs : "Il vénérait Jean Gabin parce que c'est un passé glorieux. Il y avait chez lui un goût pour autrefois, c'est-à-dire la fameuse phrase très française 'c'était mieux avant''.