Nadia Tereszkiewicz se fiche du qu'en-dira-t-on. A 27 ans, l'actrice, sacrée meilleur espoir féminin aux César 2023 pour sa performance dans Les Amandiers, assume ses choix artistiques osés. Pour le film Rosalie, en salles le 10 avril prochain, la comédienne porte la barbe. Son visage poupon et son teint de porcelaine sont recouverts de poils blonds. L'image est frappante, subversive. Et cette pilosité prononcée devait encore plus surprendre au XIXème siècle, époque à laquelle se déroule l'intrigue du long-métrage réalisé par Stéphanie Di Giusto.
Un combat pour l'acceptation de soi
Nadia Tereszkiewicz donne ses traits à Rosalie, une femme à barbe, dans la France de 1870. Consciente qu'elle sera rejetée par la société à cause de sa différence, Rosalie se rase tous les jours le corps et le visage. Jusqu'au jour où elle apprend qu'Abel (campé par Benoît Magimel) va l'épouser (ndlr : un mariage forcé). Abel ne l'a jamais vue... Et Rosalie ne veut plus faire semblant. Commence alors un long combat pour l'acceptation de soi. La jeune femme fait tout pour s'affranchir du regard des autres et s'assumer pleinement. Elle finit par revendiquer sa différence, qu'importe le prix à payer.
Le long-métrage est librement inspiré de l'histoire de Clémentine Delait, tenancière de bar et première femme devenue célèbre pour la barbe qu'elle portait, au début du XXème siècle. Le film sortira au cinéma le 10 avril prochain. En attendant, voici bande-annonce :