Nawell Madani dans la tourmente… Dimanche 3 septembre 2023, nos confrères de Mediapart ont publié une longue enquête sur les coulisses du tournage de sa série Jusqu'ici tout va bien, mise en ligne sur Netflix au printemps dernier. Et, à en croire les témoignages relayés dans cet article, les équipes de Nawell Madani ont vécu un véritable enfer. "Nawell criait tous les jours et du coup, tout le plateau s’y mettait", confie ainsi une technicienne.
"J'allais bosser la boule au ventre"
"Il y avait une tension en permanence", ajoute-t-elle. "Ce tournage n’a été qu’une souffrance", raconte un autre membre de l'équipe. "J’allais bosser la boule au ventre tous les jours. Ce tournage nous a transformés. Il y a eu pour tous un moment où on ne s’est pas reconnu parce qu’on a été agressif ou désagréable à cause de cette tension permanente". Un climat tendu qui aurait été alimenté par le comportement de Nawell Madani. "Des fois, elle était dure, des fois il y avait un peu de cris, ça se calmait, après il y avait des gros cris, ça brûlait le tympan, et puis après elle disait 'pardon, désolée'", explique un autre technicien. Humiliation, brimade sur l'orientation sexuelle… Les témoignages recueillis par Mediapart sont accablants. Certains font même état de situations de mise en danger, comme ce jour où un technicien-son s'est retrouvé embarqué dans le coffre d'une voiture conduite par une actrice qui n'avait pas son permis.
LIRE AUSSI- «Jusqu’ici tout va bien» sur Netflix : la série de Nawell Madani vaut-elle vraiment le coup d’œil ?
"Netflix a laissé tous les pouvoirs à Nawell"
Selon Mediapart, le directeur de production et le régisseur général de la série ont tous les deux démissionné avant la fin du tournage. Pour certains techniciens, l'ambiance délétère qui régnait sur le plateau était certainement due aux nombreuses responsabilités endossées par Nawell Madani, à la fois créatrice, actrice, scénariste, productrice et réalisatrice de la série. "Netflix a laissé tous les pouvoirs à Nawell, qui était fatiguée mais aussi inexpérimentée pour occuper tous ces postes. Ils l’ont mise là parce qu’elle est connue, parce qu’elle a des millions d’abonnés, mais elle n’avait pas les épaules et c’est nous qui en avons payé le prix", raconte une salariée dans Mediapart. Parmi toutes les personnages interrogées, seules deux actrices de la série, Kahina Carina et Carima Amarouche, évoquent des conditions de tournage "tout à fait normales et professionnelles".
Contactée par nos soins, Nawell Madani n'a pour l'instant pas souhaité réagir à ces accusations.