Il vit aux Etats-Unis depuis six ans mais demeure l'une des personnalités préférées des Français : Canal + consacre mercredi un documentaire à Omar Sy, que la chaîne a pu suivre dans son quotidien, à Los Angeles. A cette occasion, le comédien a répondu aux questions du JDD, dimanche. L'occasion d'aborder, notamment, les différences entre son pays d'origine et sa terre d'adoption.
Les croyants présentés comme des "imbéciles". "Aux États-Unis, la religion est davantage ancrée dans la société", estime d'abord Omar Sy, musulman. "C’est plus compliqué en France, où les croyants sont présentés comme des imbéciles quelle que soit leur religion. J’exagère à peine", poursuit l'acteur. "Ma foi a toujours existé, elle évolue avec moi. Elle m’apporte une forme de sérénité et me permet d’avoir le sourire."
Est-ce l'une des raisons pour lesquelles Omar Sy, parti outre-Atlantique pour une simple année sabbatique, n'est jamais revenu ? "J’ai fait très peu de plans dans ma vie, et aucun n’a marché. Alors je n’en fais plus. Je vis les choses et je verrai", répond-il au Journal du Dimanche. "Ici, on ne me repère pas, je me fonds dans la masse. Dans la rue avec mes enfants, je suis simplement un père de famille. C’est bon."
"Je préfère faire les choses que discourir". "On a tous des batailles à livrer", confie encore Omar Sy, interrogé sur le caractère "exceptionnel" de son parcours d'acteur noir en France. "J'arrive à jouer Knock, dans le film de Lorraine Lévy, mais cela n’a pas été accepté aussi naturellement que ça le devrait. Ce n’est pas totalement gagné pour moi non plus.
"Mais je préfère faire les choses que discourir. Je dois être un peu borné, puisque je vais jouer Arsène Lupin dans une série pour Netflix", poursuit l'acteur. Quant aux polémiques qui l'ont parfois opposé à Éric Zemmour : "Je n’ai pas envie de prononcer son nom. J’ai compris comment il fonctionnait. Pas question d’entrer dans son jeu et de faire marcher son petit business."