Si l'on prend des éléments aussi distinctifs que le bar du Louxor, une banane et le film Le grand bain, on obtient Philippe Katerine comme point commun. Le chanteur et acteur était l'invité samedi du Grand journal d'Europe 1 à l'occasion de la sortie, mercredi, du film intitulé Yves, dont il est à l'affiche. L'artiste en a proposé sa lecture.
Yves, un frigo intelligent
"Yves est un prénom utilisé pour les hommes. On a connu des Yves, Yves Saint Laurent, Yves Mourousi... Et là ce prénom est attribué à un frigo intelligent qui va progresser dans ses facultés", raconte Philippe Katerine. Le pitch donne ainsi le premier rôle à ce réfrigérateur doué d'intelligence qui va nouer une sorte de relation avec Jérém', un rappeur raté qui a Philippe Katerine pour agent.
Le réfrigérateur va aller jusqu'à intervenir dans la vie de son gardien rappeur, quitte à lui remixer ses morceaux sans saveur pour en faire des succès. "À force de calcul, il arrive à un hit. C'est affreux mais ça existe déjà", souligne Philippe Katerine qui n'en oublie pas les dangers de l'intelligence artificielle. Le sujet à la fois barré et actuel a convaincu le comédien de tourner une nouvelle fois sous la direction de Benoit Forgeard avec qui il avait déjà fait Gaz de France. "Il fait partie des réalisateurs qui sont en train de redéfinir les lignes du cinéma et qui captent ce qu'est la société. Le génie, c'est aussi de l’extra-lucidité", encense l'acteur.
"Je choisis les choses qui me surprennent"
Philippe Katerine n'a donc pas hésité quand le rôle lui a été proposé. "Après, je choisis des choses qui me surprennent, que je n'ai jamais faites. Ce sont des expériences de sortie de soi-même qui m'attirent le plus. Je ne pense pas qu'il y ait d'acteurs, il y a surtout des personnages. C'est ma théorie. Les acteurs restent tout à fait secondaires", a conclu le comédien. Sur scène lors des César, Philippe Katerine n'avait d'ailleurs pas manqué de saluer son personnage de Thierry du Grand Bain, un gentil looser aussi sympathique que moqué, qui lui avait valu une statuette dorée et dans lequel il s'était "reconnu".