Échangées dans les cours de récréation, parfois même vendues aux enchères, les cartes à jouer conservent au fil du temps une popularité intacte. Au point d'être consacrées dans un musée dédié situé à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Les visiteurs peuvent ainsi observer des centaines de vignettes sous-verre, mais aussi des cartes James Bond aux pouvoirs insolites : la plongée pour Sean Connery, les cocktails pour Roger Moore.
On y trouve aussi des cartes Le Seigneur des Anneaux ou Star Wars - avec le nombre maximal de points de puissance pour Dark Vador - et, bien évidemment, les stars du parcours. À commencer par les cartes Pokémon, dérivées du jeu vidéo et inspirées par les Yokai, des esprits japonais du Moyen Âge. Des monstres aux pouvoirs surnaturels adorés par les enfants depuis trois décennies.
Des cartes à jouer... principalement collectionnées
Eugénie, 9 ans, savoure cette visite avec sa grand-mère Françoise. "C'était pas mal parce que moi, je collectionne les cartes Pokémon. Même si j'en connaissais déjà quelques-unes", sourit la fillette. "Moi, je n'y comprends rien aux Pokémon, mais ce que j'aime beaucoup, c'est admirer le graphisme des différents dessins. Même si certains sont assez horribles", ajoute Françoise.
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Ces cartes à jouer s'accompagnent souvent de règles parfois obscures et ignorées par leurs propriétaires. Denis Buté, le directeur du musée, le concède : "Les jeux de cartes Pokémon sont, effectivement, plus collectionnés que joués. Il y a eu un engouement extrêmement fort, surtout à la sortie du Covid, où il y a eu un phénomène spéculatif." Certains Pokémons s'avèrent parfois impossibles à attraper. Il y a quelques mois, une carte Pikachu spéciale fut mise en vente à 1 million d'euros sur un site d'enchères.