Chaque année, il suscite la fascination de millions de touristes qui viennent spécialement le voir à Paris, au musée du Louvre. La Joconde est sans doute aujourd'hui le tableau le plus célèbre du monde, symbole d'un homme, Léonard de Vinci et d'une époque, la Renaissance.
"On ne peint pas pour soi" à l'époque. Mais pourquoi ce tableau, aujourd'hui au cœur de la capitale et dont la date d'exécution reste débattue, a-t-il terminé sa course en France alors que son auteur est né en Italie et qu'il a accompli une bonne partie de sa vie de peintre dans la Botte ? À cette époque, "on ne peint pas pour soi, mais à la commande. Quand vous faites un portrait, vous le livrez au commanditaire et vous en percevez le prix", explique au micro de Wendy Bouchard Serge Bramly, journaliste, seul biographe français de Léonard de Vinci (éd. Jean-Claude Lattès) et invité du Tour de la question, vendredi.
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Une commande non-payée ? Deux autres tableaux n'ont pas suivi le schéma classique de l'époque : La Sainte-Anne et Le Saint-Jean-Baptiste. "Il semblerait que ça n'ait pas vraiment été des commandes ou alors que ça ait commencé par des commandes et qu'il ait ensuite décidé de le faire pour son plaisir personnel", poursuit le spécialiste. "Qu'il l'ai emmené avec lui est tout à fait incompréhensible : cela veut dire qu'il n'a pas été livré et qu'il n'a pas été payé pour ce tableau", ce qui est selon lui rarissime pour l'époque.
Déplacé successivement. Il l'emmène donc avec lui, à Amboise, où François 1er l'a fait venir. La suite est connue le tableau est intégré à la collection royale dès 1518, avant d'être déménagé au château de Fontainebleau, à Paris, au château de Versailles, puis au Louvre, en 1802. Au gré des guerres, il sera ensuite successivement placé en sécurité dans plusieurs endroits de France, avant de retourner définitivement au Louvre en 1945.