En politique comme dans la musique, Daniel Balavoine a galéré. En 1983, il est bien installé sur la scène culturelle et s'essaye aux billets d'humeur en radio. "Il a fait une chronique qui commençait par 'Camarades, camarades', et tout le monde lui est tombé dessus", se souvient Fabien Lecoeuvre, auteur de Balavoine, la véritable histoire, publié 30 ans après le décès du chanteur. "Et le seul qui a pris sa défense, ici, sur l'antenne d'Europe 1, c'est Coluche qui, quelques semaines plus tard, mettra en œuvre l'idée de banque alimentaire inventée par Daniel Balavoine."
Fabien Lecoeuvre insiste sur l'engagement du chanteur : "Je pense qu'il aurait monté un parti politique. Vous pouviez 5 minutes, 10 minutes ou 2 heures avec lui, il ramenait tout à la politique. Il aimait en parler". Jusqu'à cette scène mythique qui le voit interpeller François Mitterrand, candidat socialiste à la présidentielle de 1981. "Daniel Balavoine a explosé parce qu'il trouvait ça insensé de se lever de bonne heure tout ça pour parler 1'30" dans un journal qui faisait beaucoup de politique politicienne", s'amuse Fabien Lecoeuvre.