Laissons le vin à la cave cette semaine. Dans sa chronique "Les deux minutes du vin" de l'émission La table des bons vivants, Olivier Poels présente cette fois... le rhum. De quoi mieux connaître cet alcool fort, à déguster, comme toujours, avec modération.
De désuet à tendance
Suranné le rhum ? Il serait dommage de ne s'en servir que dans les cocktails. "On avait oublié qu'il y avait de très grands rhums. C'est un produit extrêmement qualitatif quand il est bien fait", souligne notre spécialiste. Éclipsé par le whisky et le cognac, le rhum revient sur le devant de la scène apéritive grâce à un meilleur qualité-prix.
Jus de canne à sucre ou mélasse
Le rhum est issu de la distillation, qui peut se faire à partir de deux produits. Soit il provient du jus de canne à sucre et l'on parle alors de rhum agricole, soit il est issu de la distillation de la mélasse, c'est-à-dire "les résidus de l'industrie sucrière".
Cet alcool se fait évidemment en Amérique, notamment dans les Caraïbes, mais "partout dans le monde, en Australie, au Japon, en Europe", précise Olivier Poels.
Blanc, ambré ou rhum vieux
Au-delà du produit de base, le rhum se distingue également par sa couleur. Un rhum blanc sera un rhum simplement distillé : "Gustativement, c'est le moins intéressant." Le rhum ambré a en revanche passé du temps dans un fût de chêne, fût qui lui donne sa couleur. Le rhum vieux est encore plus aromatique puisqu'il reste en fût pendant plusieurs années, et parfois dans différents types de fûts. Il aura souvent naturellement une senteur vanillée. Une bouteille vaudra une quarantaine d'euros.
Le rhum arrangé
Le rhum arrangé est un "simili cocktail". Il s'agit en réalité d'"infusion de fruits, d'épices ou d'herbes" dans le rhum. Cela peut être par exemple de la vanille ou des écorces d'orange, voire un peu de sucre. Ces ajouts macèrent pendant environ trois semaines, un mois. Il suffit ensuite de filtrer et de remettre ce rhum "arrangé" en bouteille pour le savourer.