Cette année, la rentrée littéraire est placée sous le signe de l'intime et de l'introspection. Les écrivains auraient-ils feuilleté l'album de famille pendant le confinement ? C'est ce que pense Jacques Braunstein, le rédacteur en chef du magazine spécialisé Livres Hebdo.
"Beaucoup d'auteurs parlent de leur famille, de leur mère, de leur grand-mère. Autant la rentrée 2022 était marquée par Virginie Despentes ou des auteurs qui étaient très actuels dans l'autofiction. Autant là, j'ai l'impression qu'on a plus de recul. On parle du passé, de son passé en quelque sorte. On a presque l'impression que ce sont des livres écrits pendant le Covid, quand on était seul."
Une rentrée littéraire sans Beigbeder, Houellebecq, Despentes
Amélie Nothomb écrit sur son père, Serge Joncour sur son confinement dans Chaleur humaine et Eva Ionesco sur sa rupture amoureuse. Des habitués de la rentrée littéraire. "Mais ce qui est particulier dans cette rentrée, c'est peut-être une bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas Beigbeder, il n'y a pas Houellebecq, il n'y a pas Despentes, ni Angot, il n'y a pas ceux qui habituellement tuent la rentrée. C'est une rentrée assez ouverte. Certains livres vont se faire un chemin et je serais bien en peine de vous dire lesquels pour l'instant", indique-t-il.
Un premier coup de cœur tout de même, qui pourrait avoir un prix selon le spécialiste, Rachid Benzine et son roman Le silence des pères. Un roman sur l’héritage culturel des parents. Peut-être un retour sur le divan, gagnant !