Mon pays c'est l'amour est disponible depuis 0h01. Le disque le plus attendu de l'année a été mis en vente dans la nuit de jeudi à vendredi. Un événement incontournable pour de nombreux fans qui a justifié un dispositif exceptionnel aux quatre coins de la France. Nos reporters sont allés à la rencontre de fans aussi excités qu'émus, tout heureux de voir enfin cet album posthume qui a tant fait parler sortir, dix mois après la mort de l'"Idole des jeunes".
En ouvrant exceptionnellement son magasin des Champs-Elysées, à Paris, entre minuit et 4 heures, la Fnac a visé juste. La ferveur était bien au rendez-vous, avec des centaines de fans massés devant les portes bien avant l'heure d'ouverture, dans l'attente du précieux bien.
Bruno et Nadine, arborant bandanas et t-shirts à l'effigie du rockeur, ont attendu cinq heures avant de pouvoir rentrer dans le magasin. "J'ai le cœur qui bat très vite, comme si je rentrais dans un concert", explique-t-elle à notre reporter, alors que les portes sont sur le point de s'ouvrir. Une fois passée la cohue, cette fan peut enfin se saisir du Saint Graal, et le serrer contre son cœur. "Tu nous manques tellement Johnny, si tu savais ce que tu représentes", lâche-t-elle, la voix étranglée par les sanglots.
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"Ce sont ces dernières paroles". Les derniers titres du rockeur vont les accompagner toute la nuit. Et pas question pour eux de rentrer tout de suite à la maison. "On prend la voiture et on va à Marnes-La Coquette, en hommage", glisse son compagnon. L'année prochaine, pour l'anniversaire de la disparition de leur idole, le couple a même prévu de se rendre sur sa tombe, à Saint-Barthélemy.
Dans les rayons, ça se bouscule toujours, et un autre fan empoigne tout ce qu'il peut : "J'en veux un dans chaque voiture, un pour le travail et un pour la maison, plus le vinyle et le collector" énumère-il. "Et puis cinq CD en plus". Pour quoi faire ? "Comme ça, si j'en abîme un, il en reste toujours un en stock", explique-t-il, très pragmatique.
Et le dernier album de Johnny n'a pas envahi que les magasins. D'autres fans ont préféré l'intimité d'une salle de cinéma pour découvrir cet ultime opus, diffusé en avant-première dans plusieurs complexes, un peu partout en France. Au cinéma des Lilas, près de Paris, ils étaient une vingtaine à patienter religieusement. Par habitude, leur yeux étaient fixés sur l'écran mais c'est une voix qu'ils sont venus écouter et qui, enfin, après de longs mois d'attentes et quelques notes de piano, surgit des enceintes.
Album posthume de Johnny : des chiffres déjà impressionnants
Avec la chanson J'en parlerai au Diable, les yeux se mouillent immédiatement. "Je suis très ému, c'est troublant, la voix n'a pas changé", réagit l'un des auditeurs, à voix très basse. L'ambiance se réchauffe bientôt avec les accents très rockabillies de Mon Pays c'est l'amour, la chanson titre de l'album. Ce retour aux années 1960 est une vraie "réussite", selon Benoît : "Ce que j'aime, c'est le vrai rock'n'roll, les bonnes vielles grattes, les bonnes percussions et les bonnes batteries", explique-t-il. Durant 37 minutes, Johnny porte ses admirateurs avec lui, jusqu'au final et la chanson Je ne suis qu'un homme.
À travers les applaudissements, les fans laissent enfin éclater leur soulagement ; tous se disent très satisfaits de ce qu'ils viennent d'entendre. "On n'est plus du tout dans le Johnny que l'on connaissait sur les derniers albums. Là, on a un Johnny plus rock n'roll, plus rentre-dedans et je pense que c'est une réussite totale", analyse un fan. "C'est le plus beau testament qu'il nous a laissé."