C'était le 2 mars 1991. Il y a 25 ans, Serge Gainsbourg disparaissait. 25 ans plus tard, rien n'a vraiment changé et son ami, Jean-Pierre Prioul, occupe et conserve toujours la maison du chanteur rue de Verneuille, à Paris.
Gentil et généreux. "Je l'accompagnais un peu partout", se souvient Jean-Pierre Prioul, interrogé sur Europe 1. "Ce n'est pas la peine d'habiter ailleurs, j'ai de quoi te loger", avait à l'époque annoncé le chanteur à son ami, qui est depuis resté "tout le temps au-dessus" du logement de Serge Gainsbourg. "Un dimanche où on devait partir, il m'a dit : 'appelle donc un taxi'. J'ai dit que ça ne servait à rien car j'avais ma bagnole qui était dehors. Jamais je n'aurai pensé faire monter Serge dans une 4L", se remémore-t-il en décrivant un homme gentil et généreux.
"Rien n'a bougé, même ses mégots dans le cendrier". Comme figé dans l'histoire, rien n'a changé dans la maison du chanteur. "Tout est resté en place, Serge était très maniaque, il ne fallait pas déplacer quoi que ce soit et je m'efforce que l'on ne touche à rien, même ses mégots dans le cendrier. Rien n'a bougé", explique son ami. Encore aujourd'hui, cette maison est un lieu de pèlerinage pour ses fans, mais aussi pour ceux qui l'ont connu, comme Aude Turpault, une fan devenue son ami au fil des jours. "J'ai sonné trois coups sans savoir que c'était le code pour qu'il ouvre sa porte, et il a ouvert sa porte, j'ai demandé à faire une photo de lui et je suis revenue le lendemain, le surlendemain et ça a duré cinq ans et une amitié très belle", se souvient cette passionnée.
Volets fermés. Malgré sa conservation, la maison et ses volets sont aujourd'hui fermés. Alors qu'il était un temps question de transformer l'hôtel particulier en musée, le projet n'a pas abouti.