Chaque semaine, des libraires extraient des pépites de leurs rayonnages. Ce samedi, Christophe Daniel, de la librairie "La 25ème heure", à Paris, et Jérémie Banel, de la librairie "Fontaine", à Paris, nous dévoilent leurs choix dans La voix est livre, sur Europe 1.
Stand by de Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz, aux éditions Zoé
"Il s'agit d'un feuilleton, dont le premier épisode est paru début janvier. Le deuxième est sur le point de paraître et en tout, il y en aura quatre cette année pour la saison 1 de Stand by. Les trois jeunes auteurs suisses, qui n'ont pas 100 ans à eux trois, renouent avec la tradition du feuilleton littéraire tel qu'il a pu être popularisé au 19ème siècle. Ils font un trait d'union entre Balzac et Breaking bad. C'est totalement réussi, avec une écriture très nerveuse et sensorielle", décrit Christophe Daniel.
Du côté de l'histoire, "un super volcan entre en éruption au-dessus de Naples, faisant des milliers de victimes et paralysant totalement le trafic aérien. On va suivre trois groupes de personnes : Alix, une journaliste qui écrit sur les séries télé, qui est en 'stand by' à Roissy pour aller à New York, trois jeunes adolescents en vacances au Montenegro et qui vont vivre un road-trip infernal et toute une équipe, les "green teens", qui effectuent leur service climatique obligatoire au Groënland et pour eux aussi, cela va être l'enfer."
De colère et d'ennui de Thomas Bouchet, aux éditions Anamosa
"Thomas Bouchet est historien de profession. Il écrit là un texte qui est plus du ressort de la fiction sans être un roman. L'histoire se passe en 1832, année où Gavroche meurt sur les barricades dans Les Misérables et où une épidémie de choléra fait des ravages à Paris. Avec cette toile de fond, Thomas Bouchet imagine la vie de quatre femmes différentes : Adélaïde, une bourgeoise qui s’ennuie et correspond avec une amie, Emilie qui est entrée dans la lutte, Louise, marchande des quatre saisons révolutionnaire dont le procès est à venir, et Lucie, qui est au couvent. On ne saura que ce qu'elles veulent bien dire à travers des lettres pour l'une, des discours pour l'autre, des actes en prison pour la troisième et des prières pour la quantième", explique Jérémie Banel.
"A travers elles, on peut observer ce que peuvent être les différentes formes de la condition féminine à cette époque-là, avec quatre voix très singulières."