Elle a reçu le César de la meilleure actrice en 2019, pour son rôle dans "Jusqu'à la garde". Invitée jeudi au micro de Mathieu Noël sur Europe 1, dans "L'équipé sauvage", Léa Druker est revenue sur la nomination polémique du film J'accuse, de Roman Polanski, dans 12 catégories pour les César 2020. Si l'actrice revendique pleinement ses convictions féministes, elle estime également qu'il ne faut pas "empêcher les œuvres d'exister".
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"C'est très difficile de se positionner", concède la comédienne, qui sera à l'affiche du film C'est la vie, en avril prochain. "Je trouve que c'est un sujet qui demande des débats qui peuvent durer des heures. Moi j'ai pas une réponse franche et radicale là-dessus", poursuit-elle.
Empêcher le film d'exister ? "Je suis en porte-à-faux avec ça"
Même si elle n'a pas d'avis tranché, Léa Druker ne renonce pas pour autant à ses convictions. "C'est vrai qu'il y a un mouvement actuel, un mouvement féministe qui est très fort, qui est international, et auquel je suis hyper sensible et dont je me sens très très concernée et auquel j'adhère pleinement. Mais d'un autre coté je trouve qu'empêcher des œuvres d'exister ou de les mettre de côté... Je suis en porte-à-faux avec ça. Je trouve que c'est deux choses différentes", argumente-t-elle.
Faut-il donc remettre un César à Roman Polanski ? La question agite le monde du cinéma. Mais là encore, y réfléchir demande du temps et de la réflexion. "Je pense qu'il n'ira pas de toute façon. Je trouve que le débat actuel est plus complexe que ça. Ça touche à beaucoup de choses cette histoire. Et là en trois phrases, je ne saurai pas y répondre bien", balaye-t-elle, par peur de "regretter ce qu['elle va] dire."