Parce que les livres moches ont aussi droit à une seconde vie, chaque année à Paris est organisée une braderie annuelle consacrée aux ouvrages abîmés. Europe 1 est allée voir à quoi ressemble cette braderie située rue de l'Échiquier, chez l'éditeur du même nom. Dans la cave de cette maison d'édition, des piles de cartons. 5.000 livres légèrement tachés, écornés, tordus ou décolorés, toujours lisibles et pourtant condamnés à la benne. Un non-sens écologique pour l'éditeur Thomas Bout.
Des livres à tout petit prix
"Toute cette matière qui existe, on ne souhaite pas qu'elle soit détruite. On a envie effectivement que même abîmé un livre puisse continuer à être lu, à être tout simplement apprécié, aimé. C'est un moyen de réfléchir tous ensemble, libraires, clients, éditeurs, imprimeurs, à de meilleures façons de réemployer les livres abîmés", explique-t-il.
Et justement, dans le lot, des pépites à bas prix, comme ce Grand Prix de littérature policière 2020, vendu cinq fois moins cher. "Dans la gueule de l'ours, de James McLaughlin, est un polar super prenant. Malheureusement, celui-ci a passé beaucoup de temps en vitrine. Donc la couverture est passée. On va le proposer à 4 euros alors que son prix initial était de 23 euros." Et si tout ne part pas pendant la braderie, le stock restant sera donné à Emmaüs.