L'histoire est célèbre : après une dispute avec son ami Paul Gauguin, dans la nuit du 23 décembre 1888, le peintre Vincent Van Gogh commet le geste fou de se couper le lobe de l'oreille gauche avec une lame de rasoir. En 2009, deux universitaires de Hambourg la présentaient cependant un peu différemment, affirmant que Gauguin, muni d'un sabre, avait agressé Van Gogh qui aurait menti pour le protéger. La découverte d'un document médical, rapportée par Le Figaro, vient à nouveau changer le scénario : ce n'est pas juste le lobe mais toute l'oreille que le peintre aurait perdu cette nuit-là, sept mois avant de mettre fin à ses jours.
Un cadeau à une prostituée ? Selon le quotidien, un schéma réalisé par le docteur qui a soigné le peintre montre en effet que Van Gogh avait l'oreille "entièrement sectionnée". Pour la chercheuse irlandaise Bernadette Murphy, qui a découvert le document, a enquêté sur une autre légende associée à cette histoire, celle selon laquelle l'artiste aurait offert son oreille à une prostituée. Il s'agirait en fait d'une femme de ménage qui avait été mordue au bras par un chien. "Elle avait une importante cicatrice sur le bras", explique la chercheuse, citée par The Telegraph. "Je pense qu'il voulait lui faire cadeau d'un morceau de sa chair", poursuit-elle, appuyant la thèse d'un déséquilibre mental du peintre.
Cette ordonnance dévoile de façon précise comment Van Gogh s’est coupé l’oreille.https://t.co/8QsAhFDOdhpic.twitter.com/vhiQ2GWWS6
— Ulyces (@UlycesEditions) 13 juillet 2016