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Invitée d'Europe 1, lundi, la comédienne a confié avoir été elle-même victime de violences conjugales, mais n'avoir pas osé aller porter plainte à l'époque. 
INTERVIEW

"Jamais je n'aurais été porter plainte". Plusieurs années après les faits, Clémentine Célarié a raconté lundi sur Europe 1 avoir elle-même été victime de violences conjugales, et témoigné de la difficulté de trouver le courage de se rendre dans un commissariat pour déposer une plainte contre le conjoint responsable de ces violences. Alors que, dans un entretien à La Croix à paraître mardi, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa plaide pour l'instauration d'un "protocole clair" avec une "méthodologie précise" pour les policiers et gendarmes amenés à accueillir des victimes, la comédienne estime qu'"il faut que ça devienne normal de pouvoir être protégée quand on se fait taper dessus". 

Interrogée sur les propositions de la secrétaire d'État, Clémentine Célarié, actuellement sur scène dans Une vie, pièce adaptée du premier romain de Maupassant, soutient la nécessité de nouvelles mesures contres les violences faites aux femmes, alors que l'étape du dépôt de plainte reste difficile à franchir pour de nombreuses victimes. "J'ai été victime de violences conjugales", confie-t-elle au micro de Nathalie Lévy, affirmant n'en avoir jamais parlé publiquement auparavant et décrivant les barrières psychologiques qu'elle était imposées. À l'époque, reconnaît-elle, "jamais je n'aurais été porter plainte", car ces violences "sont liées à un rapport amoureux, que quelques temps après, l'homme que vous aimez pleure dans vos bras en vous disant qu'il ne le le fera plus jamais". "Je pense qu'on est extrêmement nombreuses à vivre ça", ajoute-t-elle. 

"C'est important qu"il y ait des mesures graves"

"Si ça avait été en 2019, avec tout le dialogue et tout ce qu'on fait autour" de la question des violences conjugales, la comédienne estime qu'elle aurait été armée pour aller porter plainte. "Il faut que ça devienne normal de pouvoir être protégée quand on se fait taper dessus", appelle-t-elle encore, estimant "important qu'il y ait des mesures graves prises par le président de la République".