L'affaire a bouleversé l'agenda politique et paralysé l'Assemblée. Le 1er mai, Alexandre Benalla a été filmé portant un brassard "police" et un casque à visière, agrippant une jeune femme par le cou puis frappant un homme au sol à la fin d'une manifestation à Paris. L'employé de l'Elysée avait obtenu l'autorisation d'assister à l'opération de police en tant qu'"observateur". Si le jeune homme avait été sanctionné en interne, les faits n'ont été rendus publics que le 18 juillet au soir par le journal Le Monde, entraînant l'ouverture d'une information judiciaire
et la mise en examen de cinq personnes dont Alexandre Benalla. Depuis, l'opposition accuse le pouvoir d'avoir tenté d'étouffer l'affaire.
Le chef de l'État a demandé au secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler de "mener la réorganisation pour éviter qu'un tel dysfonctionnement se reproduise". Et parallèlement à l'enquête parlementaire, une enquête administrative a été confiée à la "police des polices".