Un mot mal orthographié sur le CV, une mauvaise concordance des temps à l’oral, une erreur de vocabulaire au cours d’un entretien... Les fautes d'orthographe sont de plus en plus rédhibitoires pour les employeurs. Et pour cause, selon un sondage Ipsos pour la Fondation Voltaire, 75% des entreprises françaises se retrouvent confrontées à un problème d'orthographe de leurs employés. Un problème lors du recrutement, qui va aussi au-delà.
"Quelqu'un qui fait des fautes nuit à l'image de toute son entreprise"
Car selon la gravité de la faute d'orthographe, cela peut nuire à la crédibilité du salarié, mais également de l'entreprise, explique au micro d'Europe 1, Mélanie Viennot, présidente de la Fondation Voltaire qui a commandé ce sondage. "Aujourd'hui, on écrit beaucoup plus du fait du télétravail, du fait de l'évolution des fonctions, que ce soit sur des postes de techniciens, de commerciaux, de managers, d'encadrants… Tous ces postes sont concernés", précise-t-elle. "Quelqu'un qui fait des fautes, a tendance à apparaître comme moins compétent, moins intelligent, alors que ce n'est pas du tout le cas". Reste que pour les employeurs, cela pose un véritable problème d'image : "Quelqu'un qui s'exprime mal, qui fait des fautes, nuit à l'image de toute son entreprise."
Un phénomène accentué par le coronavirus
D'autant que l'arrivée du télétravail dans le sillon du coronavirus a accentué ce phénomène, même à l'oral. Car avec moins de temps informel et plus de réunions, il faut être percutant, plus succinct et maîtriser son expression. D'ailleurs, neuf employeurs sur dix estiment que la qualité de l'expression orale est désormais plus nécessaire qu'avant la crise.