Les représentants des agriculteurs céréaliers ont rendez-vous à la préfecture de Paris ce vendredi matin. Au menu des discussions, le transport de marchandises par péniche sur la Seine pendant les Jeux olympiques, car le fleuve qui traverse la capitale sert de voie d’acheminement vers l’export. Or, pour des raisons de sécurité, la préfecture de région a décidé d’interdire la navigation sur la Seine pendant toute la semaine qui précède la cérémonie d’ouverture des Jeux, le 26 juillet.
Le trafic sera ensuite limité par moment jusqu’au 8 septembre et la fin des Jeux paralympiques. Et ces restrictions inquiètent énormément les agriculteurs céréaliers, d’autant qu’en juillet, c’est le début des moissons. Une période cruciale qui voit transiter des centaines de milliers de tonnes de blé par la Seine.
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Pas de plan B
Et le problème, c'est qu'il n’y a pas de plan B, explique Christophe Grison, agriculteur et président de la coopérative Valfrance : "Il n’y a pas de solution de stockage temporaire, ça n’existe pas, en amont du fleuve. On nous propose de remplacer ça par des camions, mais les camions, on n'en a pas tant que ça en disponibilité. Une barge en moins sur la Seine, c’est 50 camions à sortir. Et ça, on ne les aura pas !", s'insurge-t-il.
La filière va donc plaider sa cause au préfet pour tenter d’obtenir des aménagements, au moins pendant la semaine qui précède les Jeux : "On demande une dérogation et un assouplissement. Quitte à faire des convois bien encadrés par la gendarmerie ou la police. On comprend l’impératif de sécurité. Mais il faut aussi comprendre qu’en pleine période estivale, ce sont les moissons en France", confie l'agriculteur. Un temps envisagée, la fermeture totale de la Seine pendant les Jeux aurait engendré des pertes potentielles d’un montant de 500 millions d’euros.