>> L'info. Un nouveau séisme se prépare dans la sidérurgie. Alors que les salariés de Florange continuent de demander à l'Etat français une nationalisation de leur usine afin d'en sauver les hauts-fourneaux, ArcelorMittal a annoncé de nouvelles suppressions de postes… Mais cette fois, ce sont les sites de transformation d'acier de la région de Liège, en Belgique, qui sont concernés. Un laminoir à chaud, un laminage à froid, deux lignes de galvanisation et deux lignes d'électrozingage sont menacés de fermeture, pour cause de baisse d'activité. Ce sont ainsi 1.300 postes qui sont sur la sellette.
• La fin de la sidérurgie belge ? Pour les ouvriers belges d'Arcelor, c’est un coup dur. Selon eux, la sidérurgie, qui a longtemps fait vivre le bassin liégeois, pourrait bien vivre ses derniers instants : si ArcelorMittal menait à bout son plan de départs, en effet, il ne resterait plus que 800 métallos dans la région. Alors qu'ils étaient encore 40.000 dans les années 70 et 5.000 il y a dix ans. "Je crois qu'on est mort", se lamentait jeudi matin un syndicaliste, à l'issue du comité d'entreprise extraordinaire au cours duquel l'annonce a été faite. Pour les délégués du personnel, le seul salut possible est celui d'une nationalisation par le gouvernement wallon, déjà actionnaire minoritaire du groupe sidérurgique.
• Liège-Florange, même combat ? Pour les syndicats français, cette affaire a tout d'une mauvaise histoire belge. Impossible en effet de ne pas faire le lien avec le dossier Florange. A Liège, ArcelorMittal a commencé par fermer les hauts-fourneaux, c'était en octobre 2011, avant d'annoncer haut et fort 138 millions d'euros d'investissements dans la filière de transformation de l'acier. Pour aboutir finalement aux licenciements annoncés jeudi
En Moselle, l'huistoire semble donc se répétéer : le groupe veut fermer la phase à chaud, et promet en échange d'investir 180 millions d'euros dans le froid. Une similitude qui n'a pas échappé à Lionel Burielo, délégué CGT de Florange : " Mittal est pris la main dans le sac. On sait très bien ce qui est en train de se passer, c'est un copier-coller de ce qui arrivera à Florange, avec six mois de décalage." Ce qui le pousse à demander, une nouvelle fois, la nationalisation du site par l'Etat français. "C'est la seule issue possible. Sinon, on signe l'arrêt de mort de la sidérurgie lorraine".