Bourget 2013 : dernière chance pour le Rafale ?

L’avionneur Dassault à quatre ans pour trouver un nouveau client pour son avion de combat.
L’avionneur Dassault à quatre ans pour trouver un nouveau client pour son avion de combat. © REUTERS
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avec Mélanie Taravant , modifié à
L’avionneur Dassault a quatre ans pour trouver un nouveau client pour son avion de combat.

L’INFO. Dassault va profiter du 50e salon du Bourget pour tenter de redorer l’image son avion de combat, le Rafale.

Boeing, Airbus… Dassault. Le plus grand salon aéronautique du monde ouvre ses portes lundi aux professionnels. Le grand public, lui, devra attendre vendredi pour aller admirer le ballet des avions dans le ciel. Outre les traditionnels poids lourds comme Boeing et Airbus qui vont rivaliser d'annonces, ce 50e salon du Bourget est l'occasion pour les industriels de la Défense d'occuper le devant de la scène.

Déjà quatre échecs. Dassault va faire voler son impressionnant Rafale. L'avion de combat n'a jamais trouvé d'acheteurs à l'international. Après quatre échecs successifs aux Pays-Bas, en Corée du Sud, à Singapour et au Maroc, l'avionneur pourrait enfin voir le bout du tunnel.

Des projets avec l’Inde. Dassault espère bien conclure un accord avant la fin de l'année avec l’Inde. L'état major de l'avionneur s'est d'ailleurs rendu sur place plusieurs fois pour tester les sous-traitants et trouver les bons interlocuteurs qui fabriqueront à terme l'avion de combat.

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Des négociations serrées. Ce transfert de technologies aux équipes indiennes fait partie des négociations qui se tiennent actuellement en amont. "Tout est en train d’être discuté. C’est surtout la question des licences qui est abordée : qui fait quoi ? Qui fourni quoi ?", a détaillé Eric Trappier le PDG du groupe Dassault, sur Europe 1. "On essaye de faire en sorte que ce communiqué soit signé en 2013", a-t-il ajouté.
 
 La concurrence américaine de retour. Mais Dassault va devoir faire face à un concurrent de taille : les Etats-Unis qui sont de retour dans les négociations avec le Brésil. "Les Etats-Unis n’ont pas été épargnés par la rigueur budgétaire et il y a donc chez eux une nécessité d’être plus agressif à l’export", analyse Guillaume Steuer,  spécialiste Défense, chez Air et Cosmos. "Il y a vraiment cette volonté de gravir des marchés là où, auparavant, on aurait laissé opérer les avionneurs français", ajoute-t-il.

L’ultimatum de Le Drian. Quoiqu'il en soit, le Rafale doit se vendre à l'étranger. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a posé un ultimatum. L'armée française dépense chaque année plus d'1 milliard d'euros pour l’achat de  rafales. Dassault a maintenant quatre ans pour trouver un autre client.