Contrôle des chômeurs : quel bilan pour Pole emploi ?

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avec AFP , modifié à
TEST - Les agences de trois régions ont testé différentes méthodes pour vérifier que les demandeurs d’emploi en recherchent bien un.

Comment s’assurer que les demandeurs d’emploi sont bien en recherche active d’un travail ? Pôle emploi peine à le vérifier, ce qui alimente les polémiques sur une partie des chômeurs soupçonnés de profiter du système sans jouer le jeu. Depuis juin 2013, Pôle emploi expérimente donc différentes méthodes de contrôle : il a constitué des "équipes dédiées au contrôle de la recherche d'emploi" dans quatre régions: Haute-Normandie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Franche-Comté. Europe1.fr passe en revue des différentes méthodes de contrôle.

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Entre 8% et 35% des bénéficiaires sanctionnés. Dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, l’équipe de contrôleurs a choisi d’effectuer des contrôles sur des bénéficiaires sélectionnés au hasard. Résultat : 8% des chômeurs contrôlés ont été radiés. En Franche-Comté, il a été décidé de cibler les chômeurs exerçant des métiers sous tension ou ayant bénéficié de formations : cette fois-ci, ce sont 35% des bénéficiaires contrôlés qui ont été radiés.

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Les personnes radiées sont en majorité des chômeurs de longue durée (63%), inscrits depuis plus d'un an, et non indemnisés (55%). Après leur radiation, la majorité des demandeurs d'emploi (entre 62% et 71%) se sont réinscrits. Une partie des chômeurs repérés n'a cependant pas été sanctionnée, soit parce qu’ils avaient "besoin d'être remobilisés", soit parce qu’ils rencontraient des "difficultés particulières liées à leur situation personnelle" : c’était le cas de 12% des personnes contrôlées en région Paca, de 15% en France-Comté et de 23% en Poitou-Charentes.

En cumulant ces chiffres, le bilan est plus inquiétant : 20% des personnes contrôlées ne jouaient pas le jeu en région Paca, une proportion qui monte à 50% en France-Comté, où les contrôles étaient plus ciblés.

Les équipes de Pôle emploi d’accord si… Le dispositif a été "bien accueilli" par le personnel concerné, selon Pôle emploi. D’après une enquête web réalisée par l'opérateur, 93% des conseillers sondés le jugent "utile pour Pôle emploi", 79% "utile pour les demandeurs d'emploi". Et pour cause : les conseillers de l’agence sont actuellement chargés d’accompagner les chômeurs, mais aussi de les contrôler. Débordés, ces derniers ont tendance à privilégier la première mission au détriment de la seconde. Ils sont donc d’accord pour un contrôle renforcé dont ils seraient déchargés pour mieux se concentrer sur l’accompagnement des chômeurs.

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Pôle emploi tranchera début 2015. L’opérateur public est en train de décortiquer tous ces résultats et se laisse jusqu'à "la fin du premier trimestre 2015" pour généraliser ou non ses équipes de contrôle de la recherche d'emploi des chômeurs. D’autant que se posent "plein de questions de nature technique": "Quels moyens mobiliser? Quel modèle de contrôle privilégier: aléatoire, ciblé ou laisser le choix aux régions? Quelle relation entre l'équipe de contrôle et le conseiller référent?", a déclaré le directeur général de Pôle Emploi.

Si la méthode reste à préciser, un tour de vis est néanmoins très probable, le ministre du Travail François Rebsamen s’étant déclaré favorable à un renforcement des contrôles en ces temps de disette budgétaire.

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